François Hollande à ceux qui critiquent l'assistanat: "Si vous enviez la pauvreté, essayez-la et vous verrez"

Publié à 12h30, le 14 octobre 2014 , Modifié à 13h10, le 14 octobre 2014

François Hollande à ceux qui critiquent l'assistanat: "Si vous enviez la pauvreté, essayez-la et vous verrez"
François Hollande © REUTERS/Christian Hartmann

OUI MAIS C'EST SA RAISON D'ÊTRE – Accusé début septembre par son ex-compagne d'être méprisant à l'égard des pauvres, François Hollande s'était défendu, expliquant à cor et à cri qu'il n'accepterait jamais "que puisse être mis en cause ce qui est l’engagement de toute [sa] vie". L'expression "les sans-dents", ça ne lui ressemblait pas, point final.

En déplacement à Clichy, ce mardi 14 octobre, le chef de l'État a voulu une nouvelle fois montrer que son action à l'Élysée était tournée vers les nécessiteux. Il surtout critiqué ceux qui fustigent l'assistanat. Voici ce qu'il a déclaré selon plusieurs journalistes présents sur place, en marge de sa visite à des associations telles que le Secours populaire :

Si vous enviez la pauvreté, essayez-la et vous verrez.

Selon un journaliste de LCI, François Hollande a également proposé que la prochaine réduction d'impôts concerne "celles et ceux qui ne sont pas imposables" sur le revenu, via la fusion RSA et prime pour l'emploi annoncée par le chef de l'État fin août dans Le Monde.

Le président a été interpellé par plusieurs associations qui critiquent son bilan en matière de lutte contre la pauvreté. "Encore trop de discours publics continuent à entrer dans la stigmatisation des chômeurs", a ainsi lancé François Soulage, ancien président du Secours catholique.

Cette visite à Clichy survenait deux jours après les mots d'Emmanuel Macron. Dimanche 12 octobre, le ministre de l'Économie a indiqué au JDD qu'il faudrait, "en temps voulu", réformer l'assurance chômage "en déficit de quatre milliards d’euros".  Une déclaration qui a provoqué un tollé à gauche – et un léger rétropédalage de l'Élysée. "La négociation sur le sujet viendra le moment venu, pas immédiatement", a précisé la présidence de la République.

Peu après, le ministre du Travail François Rebsamen coupait court au débat. "Il n'y a pas lieu dans l'immédiat de renégocier quoi que ce soit et d'ailleurs, ce n'est pas possible", a-t-il juré.

Du rab sur le Lab

PlusPlus