Jacques Attali se félicite, malgré "beaucoup de retard", qu’Arnaud Montebourg reprenne les propositions de la commission qu’il avait présidée

Publié à 07h55, le 11 juillet 2014 , Modifié à 08h11, le 11 juillet 2014

Jacques Attali se félicite, malgré "beaucoup de retard", qu’Arnaud Montebourg reprenne les propositions de la commission qu’il avait présidée
© Marlene Awaad/Maxppp.

En mini-meeting, le 10 juillet, à Bercy, au sein même du ministère, le ministre de l’Economie Arnaud Montebourg a prononcé son discours présentant sa "feuille de route pour le redressement économique du pays". Un discours dans lequel le troisième homme de la primaire PS de 2011 a détaillé ses 30 mesures pour "restituer 6 milliards d’euros aux Français" en luttant notamment contre les phénomènes de rente et le "conformisme".

Interrogé sur ces mesures, ce vendredi 11 juillet sur Europe 1, Jacques Attali s’est à la fois féliciter, tout en se montrant critique. Féliciter tout d’abord, car, selon lui, Arnaud Montebourg reprend simplement les conclusions de la commission qu’il avait présidé à la demande de Nicolas Sarkozy, en 2007, et intitulée "Commission pour la libération de la croissance française". Mais ces mesures arrivent trop tard, ajoute l’économiste :

Je dis d'abord : "Bienvenue au club, au club de ceux qui tentent de le faire." Il fait partie de ceux qui, dans les divers gouvernements qui se sont succédés depuis lors, reprennent les conclusions du rapport de la commission que j'ai présidée et qui, malheureusement, les reprennent avec beaucoup de retard, puisque ça fait 6 ans que ce rapport a été publié.

Un retard qu’il explique par "un manque de courage politique". Pour Jacques Attali, "Monsieur Sarkozy avait appliqué 20% du rapport et puis, progressivement, s'égrènent toutes les mesures".

Il ajoute, filant la métaphore :

C'est comme un malade qui, d'abord, entendant l'ordonnance d'un médecin un peu sévère, se déciderait à prendre des médicaments les uns après les autres, en les égrenant. Evidemment, il a beaucoup moins de chance de guérir que s'il avait pris toute l'ordonnance tout de suite.

Mais pourquoi alors les différents gouvernements n’ont-ils pas appliqué les prescriptions du docteur Attali plus tôt ?

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