Jean-Luc Mélenchon estime que Jean-Christophe Cambadélis est "le plus malin" dans la majorité

Publié à 17h31, le 01 février 2015 , Modifié à 00h01, le 02 février 2015

Jean-Luc Mélenchon estime que Jean-Christophe Cambadélis est "le plus malin" dans la majorité
Jean-Luc Mélenchon et Jean-Christophe Cambadélis © Montage Le Lab

Chez Jean-Luc Mélenchon, un compliment à l’égard d’un socialiste est suffisamment rare pour être souligné. Invité du 12/13 dimanche de France 3 ce 1er février, l’ex-leader du Parti de gauche parle en des termes (relativement) élogieux de Jean-Christophe Cambadélis, le patron du PS. Ce qui donne ceci :

Cambadélis fait son travail, c’est certainement le plus malin de toute cette équipe (socialiste, NDLR).

Une allusion aux multiples appels au rassemblement à gauche prônés par le patron de Solférino, à coups de prévisions anxiogènes sur le risque Front national. Bien pratique pour étouffer toute velléité de dissidence, salue en substance Jean-Luc Mélenchon.

Des qualités tacticiennes que l’ancien sénateur socialiste attribue au militantisme de jeunesse de Jean-Christophe Cambadélis, ex-trotskiste comme lui :

C’est d’ailleurs assez amusant que ce soient les anciens trotskistes qui fassent ce qu’il faut dans ce parti qui, décidément, n’arrive plus tout seul à produire ses propres cadres.

Comme le premier secrétaire du PS, Jean-Luc Mélenchon a fait partie dans ses jeunes années de l’Organisation communiste internationaliste (OCI), un groupe trotskiste dont les militants étaient formés à exceller dans l’organisation d’appareil et la dialectique.

Outre "Kostas" (le pseudonyme de Cambadélis, une pratique courante dans les rangs trotskistes), plusieurs autres figures de la majorité sont issues de cette frange de l’extrême-gauche : Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat chargée de la famille, le numéro 2 du PS Christophe Borgel ou le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, ces deux derniers par leur engagement au syndicat étudiant UNEF-ID, d’obédience en partie trotskiste.

Jean-Marie Le Guen avait d'ailleurs lui aussi lié trotskisme et talent politique, en analysant ainsi le parcours de Jean-Christophe Cambadélis :

Dans le trotskisme, il y avait un côté obscur de la force (...). Cambadélis a gardé la force en abandonnant le côté obscur.

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