#MULTIPLEX POLITIQUE – Le dimanche, ce n'est pas que le jour du Flop Hebdo. C'est aussi – et surtout, le moment du multiplex politique. Au programme des interviews dominicales de ce dimanche 1er février, Ségolène Royal dans Tous politiques, Pierre Laurent dans C Politique, Jean-Marie Le Guen dans BFM Politique et Bruno Le Roux dans 18h Politique.
Comme chaque semaine, le Lab se plie en quatre et vous livre les morceaux choisis de ces interviews qui marquent le début de la semaine politique.
>> Ségolène Royal dans Tous Politiques sur France Inter / Le Parisien
#LE FOUTOIRE
Juste avant le résultat du premier tour de la législative partielle dans le Doubs, Ségolène Royal est un poil pessimiste. Mais si le candidat socialiste est éliminé dès ce dimanche 1er février, la ministre de l'Écologie a une explication. C'est la faute aux multiples candidatures à gauche. Elle explique :
"Cinq listes de gauche aujourd'hui [dans le Doubs], comment voulez-vous que les électeurs s'y retrouvent et comment voulez-vous que l'on assure la présence de la gauche dans de bonnes conditions pour le second tour ?
"
Et Ségolène Royal d'appeler à la "responsabilité" des forces de gauche, dont les écolos.
Ségolène Royal peut se rassurer : Frédéric Barbier s'est qualifié pour le second tour, comme la candidate FN. Ce qui n'est pas le cas du candidat UMP.
#DSK À HUIS-CLOS
Dominique Strauss-Khan est au cœur de l'actualité, non pas politique mais judiciaire puisque s'ouvre lundi 2 février le procès du Carlton de Lille. Ségolène Royal a une requête. Elle aimerait bien que le procès se tienne à huis-clos. Elle dit :
"On aimerait surtout que ce procès se tienne à huis-clos parce que ce déferlement d'horreurs, là-aussi comme repère éducatif pour des jeunes qui vont percevoir des bribes de ce procès et de comportements épouvantables, franchement c'est assez ravageur.
"
>> Pierre Laurent dans C Politique sur France 5
#DISPONIBILITÉ
Oui, Pierre Laurent, a de l'ambition. Et il croit en lui même si, du moins médiatiquement parlant, le patron du PCF est moins présent que Jean-Luc Mélenchon. "Je vais vous surprendre dans la durée. Les gens veulent du sérieux", assure pourtant Pierre Laurent.
Et si Jean-Luc Mélenchon se déclare "disponible" pour 2017, le communiste aussi. Il dit :
"On est tous disponible pour changer les choses et moi aussi je suis disponible.
"
Pierre Laurent veut donc rassembler. C'est "la tache [qu'il s'est] assignée".
#FRANCOIS AVEC SYRIZA
Après la victoire de Syriza, Pierre Laurent aimerait bien qu'Angela Merkel soit "mise en minorité" en Europe. C'est pourquoi il demande à François Hollande d'être au côté d'Alexis Tsipras lors du prochain conseil européen. Et accessoirement de réorienter sa politique. Il explique :
"C'est-à-dire dire 'effectivement la politique que nous proposent nos amis de Syriza mérite d'être essayée parce que celles que nous avons menées précédemment ont conduit la Grèce, mais pas seulement la Grèce et l'Europe à la catastrophe.
"
"J'entends plein de gens qui se félicitent de la victoire de Syriza. J'ai même entendu le président de l'Assemblée nationale dire que s'il avait été Grec, il aurait voté Syriza . Sauf que les Grecs ont voté pour un programme", ajoute Pierre Laurent.
#CHUT
Pierre Laurent n'a pas vraiment apprécié les attaques de Malek Boutih contre ces "élus locaux corrompus" de gauche ou de droite alliés aux "voyous" et aux "salafistes". Le député PS avait notamment parlé de la ville de Grigny, dirigée par le communiste Philippe Rio. Pierre Laurent annonce qu'il se rendra bientôt sur place pour défendre le travail du maire PCF. Il dit :
"Quand on aura dans toutes les communes de France des élus aussi courageux que Philippe Rio… […] Malek Boutih ferait mieux de se taire et de s'abstenir de dire les bêtises qu'il a dites la semaine dernière.
"
>> Jean-Marie Le Guen BFM Politique
#LES FRONDEURS, C'EST (UN PEU) FINI
Jean-Marie Le Guen estime que les "frondeurs" vont se faire un peu plus discrets désormais, "effet Charlie" et unité nationale oblige. "Je pense qu'ils avaient déjà beaucoup baissé d'intensité", reconnait le secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement.
Il ajoute, en guise d'avertissement :
"J'ai vu souvent des émissions où on voyait un socialiste contre un autre socialiste. Je pense qu'on a toujours intérêt à débattre mais il y a des attitudes, il y a des paroles, des postures qui ne sont pas positives. L'heure est grave. Elle est grave pour notre pays, elle est grave pour la gauche.
"
Mais tout ça, ça semble terminé pour Jean-Marie Le Guen.
#PAS TOUCHE AU SÉNAT
Jean-Marie Le Guen revient sur la polémique de la semaine entre le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone et son homologue du Sénat Gérard Larcher. Le secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement se veut rassurant envers les sénateurs : il n'y a aura pas de réforme du Sénat. Il promet :
"Ce n'est absolument pas à l'ordre du jour. Je le confirme nettement.
"
#POOR SARKOZY
Les résultats de la législative partielle dans le Doubs ne sont pas encore connus mais, à en croire les tendances, le second tour verrait s'affronter le PS et le FN. Le candidat UMP serait donc éliminé.
Invité à débattre avec Jean-Marie Le Guen , Florian Philippot est ravi. Il en profite pour attaquer Nicolas Sarkozy, se référant à la victoire de l'équipe de France face au Qatar en finale des championnats du monde de handball. Le vice-président du FN lance :
"Ce sera une mauvaise journée pour Sarkozy : le Qatar a perdu face à la France et son candidat a été éliminé au premier tour.
"
>> Bruno Le Roux dans 18h Politique sur iTÉLÉ
#NATIONALISER LES DÉPARTEMENTALES
Bruno Le Roux a fait un rêve : "Je veux que nous soyons en tête au soir des départementales", lance-t-il. Et pour cela, il appelle à la mobilisation de tous les socialistes : "Tous sur le pont pour expliquer cette campagne".
Du coup, ce n'est pas sur des enjeux locaux que le chef des députés PS veut orienter cette campagne. Il dit :
"[Il faut] une campagne nationale pour expliquer l'action qui est la nôtre.
"
#LA RETRAITE
Bruno Le Roux a lu le JDD ce dimanche 1er février. Il a donc vu que Jean-Luc Mélenchon se disait "disponible" pour 2017. Ce que Bruno Le Roux n'a pas lu, en revanche, c'est le communiqué de l'ancien coprésident du Parti de gauche dans lequel il dénonce une "manipulation" de la part de l'hebdomadaire.
Alors forcément, devant cette disponibilité d'un Mélenchon qu'il juge "dopé à l'antisocialisme", Bruno Le Roux est étonné. Il dit :
"Il change beaucoup. Cet été il annonçait qu'il était à la retraite. Là il annonce qu'il est disponible pour 2017 sur la base de ce qu'il se passe en Grèce. Tout cela n'est pas très sérieux.
"