Jean-Luc Mélenchon réaffirme ses ambitions : il sera Président, Premier ministre ou rien

Publié à 11h33, le 23 février 2015 , Modifié à 11h33, le 23 février 2015

Jean-Luc Mélenchon réaffirme ses ambitions : il sera Président, Premier ministre ou rien

MOI, PREMIER MINISTRE… - L’horizon présidentiel est encore loin mais Jean-Luc Mélenchon est toujours aussi ambitieux. Et reconnaît que si ses amis le lui demandent, il est prêt à repartir en campagne élyséenne. Comme le patron du PCF, Pierre Laurent, il est "disponible" pour 2017.

Mais d’ici là, Jean-Luc Mélenchon est également disponible pour un autre poste que celui de président de la République : Matignon. Interrogé, dimanche 22 février dans C politique sur France 5, pour savoir s’il accepterait d’entrer au gouvernement de François Hollande si ce dernier rééquilibrait sa politique dans le sens voulu par Jean-Luc Mélenchon, l’ex coprésident du Parti de gauche assure qu’il ne le refuserait pas. A la condition de diriger ce gouvernement :

Je ne participe pas. Je le dirige. Qui mieux que moi sait faire ce qu’il y a à faire si c’est pour faire ma politique ?

"Premier ministre ?" lui est-il alors demandé. Celui qui imagine une majorité alternative de gauche autour du Front de gauche et des écologistes (alliance qui prend forme dans de nombreux cantons pour les élections départementales de mars) poursuit :

Quoi d’autre ? Ministre du logement ?

Un passage isolé par le Lab :


Sympa pour ceux qui ont occupé cette fonction comme Cécile Duflot alors que Jean-Luc Mélenchon a, lui, été ministre délégué à l’Enseignement professionnel de Lionel Jospin de 2000 à 2002.

Dans toute autre situation en revanche, l’ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle refuserait de jouer les cautions de gauche pour François Hollande :

Pour faire quoi ? Pot de fleur ? Nain de jardin ? Image de gauche ? On ne peut pas faire un petit peu. On change de cap, c’est-à-dire qu’on fait une vraie politique de croissance écologique. Et on transforme les institutions. Si c’est pour faire ça, évidemment qu’on est volontaires. On ne va pas faire de la surenchère permanente. Mais si c’est pour faire du Macron, saupoudré de bonnes intentions, non. Mentir, non. Tricher, non.

Déjà en 2013, Jean-Luc Mélenchon expliquait à qui voulait l’entendre qu’il "travaillait" à devenir Premier ministre pour « proposer une majorité alternative de gauche ». Ce qui serait, d’après ses dires, une manière pour François Hollande de se rattraper :

François Hollande avait une chance de faire quelque chose. Il l’a ratée. Il peut se rattraper… Il peut me nommer Premier ministre. Je n’ai pas peur !

Une sortie qui avait irrité Manuel Valls, pas encore remplaçant de Jean-Marc Ayrault à Matignon. "On peut toujours rêver. C’est bientôt Noël", avait alors répondu l’ex ministre de l’Intérieur, figure de l’aile droite du PS, à son ancien camarade de parti.

Du rab sur le Lab

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