Il avait quitté l’Elysée début décembre 2014, immédiatement après sa mise en cause pour des soupçons d’abus de biens sociaux liés à son implication dans une société de transport. Le Château n’avait pas tenté de retenir Faouzi Lamdaoui, hollandais de toujours dont les rapports avec le président s’étaient distendus, dit-on, depuis qu’il était entré dans le collimateur de la justice, en juin de la même année.
Mais l’ancien "conseiller à l’égalité et à la diversité" de François Hollande ne semble pas lui tenir rigueur de sa disgrâce. La preuve ? Cette étonnante tribune publiée ce jeudi 5 février par le site du Point, dans laquelle Faouzi Lamadaoui "analyse" avec force éloge la prestation du chef de l’Etat lors de sa conférence de presse matinale. Morceaux choisis :
J’ai entendu un président de la République déterminé et rassembleur (…). Il s’est définitivement affirmé dans cette conférence de presse comme le président de la situation (…) Il a avancé des mesures concrètes à la fois de court et de long terme (…). Le président de la République a annoncé une mesure de grande envergure à la hauteur de cette ambition (l’égalité territoriale, NDLR) (…). Le président a donc fixé les défis et les enjeux. Il a donné les principales orientations. Il est dans son rôle.
N’en jetez plus ! Faouzi Lamdaoui a aussi loué l’engagement de François Hollande à faire vivre "l’esprit de fraternité spontanément démontré par le peuple le 11 janvier" suite aux attentats de Charlie Hebdo, Montrouge et Vincennes. Un événement qualifié d’ "acquis durable pour la défense des principes fondateurs de notre République".
Un commentaire qui ne manque pas d’ironie, quand on se souvient que Faouzi Lamdaoui avait justement été victime des révélations de Charlie Hebdo sur ses livraisons de pains au chocolat par le Service de protection des hautes personnalités, dépendant du ministère de l’Intérieur.
Dans un registre plus sérieux, l’hebdomadaire satirique avait aussi mis en cause fin 2013 l’ex-chef de cabinet du candidat à la présidentielle Hollande, accusé d’avoir orchestré la publication de violents articles contre le magazine dans la presse algérienne.
Vraiment, pas rancunier, Faouzi Lamdaoui.