#ConfPR – François Hollande a réuni ce jeudi 5 févier les journalistes à l'Élysée pour une longue conférence de presse. La dernière fois, c'était en septembre et le chef de l'État avait dû répondre, quelques jours seulement après la sortie du ivre de Valérie Trierweiler Merci pour ce moment, à la polémique des "sans-dents".
Changement d'ambiance cette fois, un peu moins d'un mois après les attaques terroristes à Charlie Hebdo et à l'Hyper Cacher de Paris.
Retrouvez les morceaux choisis du Lab avec cet article qui retrace cette cinquième conférence de presse élyséenne époque François Hollande.
>> Internet ?
Comme lors de la dernière conférence de presse, en septembre, aucune question n'a été posée au président par un média internet.
>> Débrief
La conférence de presse de François Hollande n'est pas encore terminée que les porte-parole de l'UMP débriefent déjà l'intervention du chef de l'État.
Conférence de presse de @SebastienHuyghe et @lecallennec pour débriefer la #ConfPR#BILANHOLLANDEpic.twitter.com/kyV5vZhBpt
— UMP (@ump) 5 Février 2015
>> 2017
François Hollande redit, comme il l'avait déjà fait lors de précédentes interviews, qu'il ne pourrait se représenter s'il échouait sur le front du chômage :
Si après 5 ans, un président de la République n’arrive pas à atteindre l’objectif qu’il s’est fixé pour être élu, eh bien il ne peut pas être de nouveau candidat.
>> La proposition de Bartolone
François Hollande évoque l'exécutif. Et revient sur cette proposition de Claude Bartolone de supprimer le poste de Premier ministre. Visiblement, il n'est pas très chaud :
Supprimer le poste de Premier ministre, certains ont fait cette proposition. Moi je pense qu'on peut très bien gouverner avec un Premier ministre.
Ce qui fait sourire les ministres.
>> Statistiques ethniques
On parle de statistiques ethniques. Le positionnement de François Hollande est clair, c'est non. Il dit :
La France, elle aime bien les débats qui ne servent à rien.
>> Pas républicain
Interrogé sur l'attitude à adopter lorsque le Front national se retrouve au second tour d'une élection, François Hollande évoque sa propre expérience d'ancien chef de parti pour fustiger l'attitude de l'UMP et son "ni-ni". Il rappelle le second tour de 2002 entre Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen. "Ai-je hésité une seule seconde ? Mon parti a-t-il tergiversé une seule minute ? Je ne dis pas que c’était simple ou que tous nos électeurs nous ont suivi, mais il faut qu’à un moment des paroles soient dites", commence-t-il.
Puis il attaque le FN :
[Le FN] a le droit d'avoir des candidats et donc des élus mais est-ce à dire qu'il adhère aux valeurs de la République ? Non.
Le vice-président du FN Florian Phillipot lui répond en direct et attaque l'UMP et le PS :
FH a raison, certains partis ne sont pas dans la République, le PS et l'UMP par exemple, qui ont largué la souveraineté du peuple #confPR
— Florian Philippot (@f_philippot) 5 Février 2015
Lors de la campagne présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy avait déclaré : "Le Pen est compatible avec la République". Ce qui avait beaucoup fait parler à l’époque.
>> Point vert
Hollande évoque la conférence climat à Paris en décembre 2015 et ses futures consultations. Et adresse un coucou aux écolos :
Nos amis écologistes, qui sont des spécialistes de l'écologie mais pas que, n'ont pas le monopole de l'écologie. Parce que ce serait finalement leur donner l'image qu'ils ne veulent pas avoir. La France doit être un pays écologique [...] mais si les écologistes veulent venir participer à cette politique, ils sont les bienvenus.
>> Et pendant ce temps-là, au Sénat...
Au Sénat avec @jpraffarin pour une rencontre avec des élus de la Province du Jiangsu (capitale: #Nankin) en #Chinepic.twitter.com/FXCU1cEV0G
— Thierry MARIANI ن (@ThierryMARIANI) 5 Février 2015
>> Dissipés
Il est dur d'être attentif pendant la conférence de presse. Comme le rapporte une journaliste d'iTÉLÉ, certains ministres commencent déjà à s'agiter. Parmi eux : le chouchou Emmanuel Macron.
Ça se dissipe dans les rangs du gouvernement... Macron jette un œil à son téléphone, Lefoll blague, Valls sourit #ConfPR
— Camille Langlade (@CamilleLanglade) 5 Février 2015
>> Ego
François Hollande fait un point sur les perspectives économiques de l'hiver 2015. Et il lance
Je fais l'Europe, je fais avancer l'Europe.
Et là, vient la blague. "Il ne faut pas une Europe de gauche : elle serait petite en ce moment", dit le président.
>> Cellule Riposte
Quand on vous disait que l'UMP suivait la conférence de presse de François Hollande. Voici la preuve avec cette photo de la "cellule riposte" diffusée par Geoffroy Didier :
Merci à nos jeunes militants présents au siège de l'@ump pour suivre sans concession la #ConfPR de @fhollandepic.twitter.com/Qj1ChHczme
— Geoffroy Didier (@GeoffroyDidier) 5 Février 2015
>> Moi aussi
Le secrétaire national du PCF Pierre Laurent, ancien directeur du quotidien L'Humanité, aurait bien aimé poser une question à François Hollande. Le sujet ? Les menaces de la BCE sur la Grèce :
Pourquoi F.Hollande ne parle-t-il pas de la décision de la BCE? Qu'en pense la France, on attend la réponse. #Grece#ConfPR
— Pierre Laurent (@plaurent_pcf) 5 Février 2015
>> Pas premier
Hollande évoque la victoire de Syriza en Grèce et du nouveau Premier ministre, Alexis Tsipras, qu'il a reçu mercredi 4 février. Il dit :
Dans cette compétition, qui n'était pas ouverte, je n'ai pas été le premier à le recevoir. Mais je ne voulais pas non plus être le dernier. Même si je lui ai dit d'aller voir aussi la Chancelière allemande [Angela Merkel], parce que c'est ce que l'on doit faire quand on appartient à une communauté. Et elle le recevra.
>> Name dropping
Après avoir entamé sa prise de parole par un "Monsieur le Premier ministre", François Hollande mentionne à nouveau Manuel Valls, en évoquant la politique de la ville, à laquelle il fixe un objectif : une politique de "peuplement", comme l'avait avancé Manuel Valls fin janvier.
Quelques minutes plus tard, il a également repris un terme cher à Ségolène Royal : la "démocratie participative".
>> Ça dépasse
Hollande déborde déjà. Son propos liminaire devait durer une dizaine de minutes. Nous en sommes déjà à 15.
>> Volontariat
Hollande propose un nouveau contrat civique avec la mise en place d'un service universel pour les jeunes et d'une réserve citoyenne ouverte à tous.
>> Attentifs ensemble
Le gouvernement écoute le président. Laurent Fabius et Ségolène Royal étant absents, c'est la n°4 du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, qui est assise à côté de Manuel Valls.
>> Hollande arrive
François Hollande arrive au pupitre et débute son discours en évoquant d'emblée les attentats de janvier.
>> Le Foll <3 Macron
"J'adore Macron", se marre Le Foll au premier rang en prenant le ministre de l'Economie dans ses bras #confPR#avantleffortleréconfort
— laure bretton (@laurebretton) 5 Février 2015
>> La consigne
Grosse consigne demandée aux journalistes : enlever les badges d'accréditation, pas du tout télégéniques.
Les journalistes doivent enlever leur badge d'accréditation. "Pas joli à l'écran". #ConfPR#soyonsjolis
— Matthieu Verrier (@MattVerrier) 5 Février 2015
>> Trolling
À l'UMP aussi, on va suivre la conférence. Le parti présidé par Nicolas Sarkozy l'annonce à sa manière, présentant la conférence comme "le 312ème épisode de la série 'Ma priorité c'est le chômage'".
#ConfPR : Ne manquez pas @fhollande dans le 312ème épisode de la série "Ma priorité c'est le chômage" #BILANHOLLANDEpic.twitter.com/mKSYy7P0nc
— UMP (@ump) 5 Février 2015
>> Le menu
François Hollande va d'abord s'adresser aux journalistes pendant une dizaine de minutes. Puis le président de l'association de la presse présidentielle adressera ses vœux. Suivra ensuite un échange de deux heures avec les journalistes.
>> Repérage
Un peu plus d'une heure avant le début de la conférence, François Hollande a effectué un repérage du pupitre.
Le président @fhollande fait un repérage avec Tristan Carné, le réalisateur de la #ConfPRpic.twitter.com/QAet5xm9F4
— Élysée (@Elysee) 5 Février 2015
>> 305 journalistes accrédités
Qui dit conférence dit journalistes. Cette fois-ci, on compte dans la salle des fpetes de l'Élysée 305 journalistes, dont 115 de la presse étrangère.
#ConfPR : 305 journalistes accrédités (190 presse française, 115 presse internationale) cc @BFMTV
— Adrien Gindre (@agindre) 5 Février 2015