5e conférence de presse de François Hollande : les questions des journalistes

Publié à 13h40, le 05 février 2015 , Modifié à 08h09, le 06 février 2015

5e conférence de presse de François Hollande : les questions des journalistes
© PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP

TOUS CEUX QUI SONT DANS LA VIBE LÈVENT LE BRAS - Qui dit conférence de presse dit questions des journalistes. Le Lab vous dresse la liste des intervenants et de leurs questions, sans guillemets mais reproduites le plus fidèlement possible.

>> Le Figaro

Je souhaitais vous adresser quelques mots. Nous avons tous été choqués par les attaques terroristes qui ont été perpétrées le mois derniers à Paris. Nous nous inclinons devant les victimes comme les otages de Daesh. Une valeur qui nous est chère a été atteinte, la liberté d’expression. A nous de continuer à la faire vivre. Sans peur même si ce n’est pas toujours sans reproche.

Les événements que nous avons traversés ont montré qu’il existe un continuum entre sécurité intérieure et sécurité extérieure. Nos soldats sont sur tous les fronts. Vous avez annoncé que le nombre de militaires diminuerait moins que prévu. C’est louable mais est-ce suffisant alors que les menaces vont croître ? Le moment n’est-il pas venu de prendre une décision majeure qui changerait la donne qui serait de replacer la défense dans la perspective de remonter ses effectifs et d’augmentation de ses budgets ?

>> France 2

Vous avez mis un certain empressement à inviter Alexis Tsipras. Un Premier ministre élu sur la promesse que la Grèce ne paierait pas la totalité de ses dettes. N’est-ce pas un étrange message aux contribuables et aux citoyens français qui ont, eux, l’obligation de payer leurs dettes ?

>> AFP

Vous avez annoncé que vous vous rendiez à Kiev avec Angela Merkel puis à Moscou. Est-ce la dernière chance laissée à la diplomatie dans ce conflit ? Les Etats-Unis envisagent de livrer des armes. La France peut-elle s’associer à cette initiative ?

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>> BFM TV

Je voudrais revenir sur l’Ukraine. Vous avez dit avec gravité qu’en Ukraine, c’est la guerre. Est-ce la guerre de la France ? Et au Proche-Orient, compte tenu des menaces intérieures et extérieures, envisagez-vous un changement de stratégie à l’égard de la Syrie ? Souhaitez-vous frapper aussi en Syrie pour s’attaquer aux racines du mal, aux donneurs d’ordre qui menacent la situation intérieure de la France ?

>> Financial Times

Pensez-vous que la décision du gouvernement grec de sortir du programme de sauvetage le 28 février est une option réaliste ? Vous avez dit respecter le vote du peuple grec, allez-vous appuyer la proposition du gouvernement grec pour assouplir les contraintes budgétaires et échanger sa dette contre d’autres instruments ?

>> Al Arabiya

Le Liban, pays ami de la France, est toujours à la recherche d’un président de la République consensuel. Quelle aide la France pourrait apporter pour qu’il puisse élire un président dans un contexte régional très tendu ?

>> Handelsblatt

Vous avez mentionné votre travail avec le gouvernement allemand. Il n’y a pas que la politique étrangère en Europe. Elle est en train de bouger avec les élections en Grèce et en automne en Espagne. Vous êtes très forts pour solliciter, vous pouvez continuer à travailler avec l’Allemagne dans la perspective d’une politique orthodoxe, ou vous pouvez donner votre support avec une politique de gauche, réorienter l’Europe vers une Europe sociale ? Où sera votre place dans cette Europe, de gauche ou orthodoxe ?

>> RFI

En Afrique, il y a dix mois, le sommet à l’Elysée était consacré à la lutte contre le terrorisme. Quel est le bilan de l’action sécuritaire de ce sommet ? La France pourrait-elle s’engager davantage contre Boko Haram ? Des avions français ont-ils participé à ces opérations ?

>> M6

Vous évoquez depuis quelques semaines le sommet sur le climat, vous insistez sur les exigences environnementales de la France en vue de cette échéance, mais les politiques environnementales se construisent sur plusieurs années et vous avez tardé en la matière. Par ailleurs, les écologistes, vos anciens alliés, ont quitté le gouvernement. Comment comptez-vous convaincre le monde que la France a pris le virage écologiste que d’autres pays ont pris avec plus d’avance que nous ?

>> La réponse ici

>> Europe 1

Depuis dimanche, le débat se concentre sur la législative partielle dans le Doubs. On vous a entendu maintes fois dire qu’on doit combattre le FN par tous les moyens. L’UMP a fini par opter pour appeler ses électeurs soit à voter blanc soit à s’abstenir. Quel regard portez-vous sur cette position ? Considérez-vous que c’est responsable, digne, de la part d’un parti de gouvernement ?

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>> TF1

Je voudrais revenir sur les banlieues. Votre Premier ministre a employé le mot d’apartheid. L’auriez-vous, vous-même, employé ? Pensez-vous que la société a une dette morale envers certains quartiers laissés à l’écart de la République ou certaines communautés se sont-elles exclues elles-mêmes de la République ?

>> Libération

Il y a un an, sous votre impulsion, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures plus favorables à l’entreprise. Depuis, il y a eu plusieurs symboles, le "j’aime l’entreprise" de Manuel Valls ou des éléments de la loi Macron. Cette ligne politique a déconcerté vos électeurs de 2012. Allez-vous poursuivre dans cette direction jusqu’à la fin du quinquennat ou cette ligne sera-t-elle infléchie plus vers la gauche ?

>> iTELE

Cette conférence de presse est très liée à l’esprit du 11 janvier. Mais cet esprit ne se fracasse-t-il pas sur votre politique économique avec la montée inexorable du chômage, facteur exclusif de désagrégation sociale ? Dans les quartiers, ne faut-il pas aller jusqu’à une discrimination positive ? Et faut-il mettre en œuvre des statistiques ethniques ?

>> Le Monde

Depuis janvier, l’exécutif bénéficie d’un regain certain de crédibilité. Estimez-vous que celui-ci sera durable et se traduira dans les urnes dans la perspective des prochaines élections départementales ? Sur le contexte économique et social, vous aviez, dans la première moitié du quinquennat, formulé des pronostics optimistes. Etes-vous prêts à vous engager à nouveau sur le chômage ? Formuleriez-vous d’autres pronostics optimistes sur la croissance ?

>> Ouest France

Vous parlez de confiance. L’esprit du 11 janvier n’a pas gommé la défiance à l’égard de la classe politique. Notre démocratie ne fonctionne pas toujours très bien. Le Parlement n’est pas parfaitement représentatif. La démocratie sociale est laborieuse. Pensez-vous aujourd’hui nécessaire et politiquement opportun de moderniser ces institutions pour qu’elles soient plus représentatives et plus efficaces ?

>> Le Parisien

Vous avez évoqué le culte musulman. Il existe depuis 2003 le CFCM, cette organisation est-elle dépassée ? Faut-il l’élargir ? Etes-vous favorable au financement public de mosquées ?

>> France 5

Contrairement à Sarkozy, à Chirac, vous acceptez une caméra en immersion. A quoi ça sert ? A l’Histoire, à faire de la pédagogie ou à flatter votre ego ?

>> Le JDD

Il y a eu beaucoup d'incidents dans des écoles pendant les minutes de silence. Les enseignants sont-ils assez formés ? Comment ramener ces jeunes dans le champ républicain ? Est-ce raisonnable de condamner ces enfants pour apologie du terrorisme ?

>> France Ô

En Outre-mer, le service militaire adapté fonctionne et ne s’applique que dans ces collectivités. Seriez-vous prêt à étendre ce dispositif dans les quartiers sensibles de l’hexagone ?

>> RTL

Sur les institutions, vous n’avez parlé ni du droit de vote des étrangers, ni de la baisse du nombre de parlementaires, ni de la proportionnelle. Vous excluez ces réformes ?
Pierre Moscovici a déclaré pendant votre conférence que la France devait faire des efforts supplémentaires concernant la réduction de ses déficits. Comment accueillez-vous ces déclarations ?

Du rab sur le Lab

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