ET LE PAPE AUSSI ? - Saisis dans le cadre de l’affaire Bettencourt, les agendas de Nicolas Sarkozy intéressent au plus haut point les juges en charge du dossier sur l’arbitrage dont a bénéficié Bernard Tapie en 2008 dans le cadre de l’affaire Crédit Lyonnais. Un intérêt qui irrite fortement ce dernier comme il l’a laissé entendre lundi 10 mars au micro d’Europe 1.
S’ils veulent se faire Sarkozy, ils peuvent le faire, ça ne me regarde pas, mais je n’ai pas envie de subir des dégâts collatéraux. […] Ce qui me pose problème, c’est que l’on explique tout ce merdier parce qu’on veut retrouver des agendas dans mon affaire. Dans mon affaire, je m’en fous des agendas de Sarkozy. […] Qu’ils trouvent d’autres prétextes. Qu’ils aient les couilles de dire : "on ne veut plus le voir, on veut l’éliminer, c’est un voyou". Ça ne m’intéresse pas. Ça ne me regarde pas.
Aucune inquiétude donc, pour l’homme d’affaires, que ces agendas puissent prouver une quelconque intervention de Nicolas Sarkozy dans son arbitrage.
Et celle du pape aussi ? […] Si j’avais mis Sarkozy dans le coup, je l’aurais vu deux fois. Je n’ai pas besoin de le voir 17 fois ou 18 fois. Il est beaucoup moins con que ceux qui racontent des articles en se recopiant les uns sur les autres comme des perroquets.
La Cour de cassation doit se prononcer mardi 11 mars sur l’annulation de la saisie des agendas de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bettencourt.