3000 euros d'amende. C'est la condamnation prononcée le 12 août par la cour d'appel d'Angers à l'encontre du député-maire de Cholet, Gilles Bourdouleix, ex-UDI. Ce dernier, poursuivi pour "apologie de crime contre l'humanité", avait déclaré un an plus tôt, lors d'une altercation avec des gens du voyage, que "Hitler n'en avait peut-être pas tué assez".
En première instance, il avait été condamné à 3000 euros d'amende mais assortie d'un sursis. Il devra également s'acquitter de 1 euro de dommages et intérêts à cinq associations dont le Mrap et la Licra. Gilles Bourdouleix n'était pas présent lors du rendu du verdict mais son avocat a prévenu qu'il allait se pourvoir en cassation. L'apologie de crime contre l'humanité est passible de cinq ans de prison et de 45.000 euros d'amende.
Le 22 juillet 2013, Le Courrier de l'Ouest rapportait la scène : le député-maire de Cholet, dans un champ occupé par 150 caravanes de gens du voyage, excédé par des saluts nazis et les accusations de racisme, lance : "Comme quoi Hitler n'en a peut-être pas tué assez."
Gilles Bourdouleix avait ensuite accusé le journal d'avoir "totalement déformé" ses propos. Mais un enregistrement audio du journaliste avait pu les confirmer. D'où la sentence de la cour d'appel, expliquée dans le jugement consulté par l'AFP :
En exprimant publiquement, et à voix suffisamment audible pour être enregistrée (...) son regret que le crime contre l'humanité exercé par les autorités allemandes contre les gens du voyage durant la Seconde Guerre mondiale n'ait pas été mené assez loin, le prévenu a bien fait une telle apologie.
Menacé d'exclusion par l'UDI, le député-maire avait également décidé de le quitter de lui-même le 24 juillet.