ALERTE LAPSUS – Les candidats FN qui se font remarquer pour des propos racistes, antisémites, haineux et / ou homophobes ? C'est "la paille et la poutre" selon Marine Le Pen. Oui, "la paille et la poutre". Invitée ce mercredi 11 mars de France Bleu Provence , la présidente du Front national a défendu son camp, dont l'image est malmené par une poignée de frontistes qui ici , ici ou encore là , tiennent des mots, disons, assez limites.
Qu'on lui rappelle ces sorties à longueur d'interview a le don d'énerver Marine Le Pen d'autant que la présidente du FN peut s'enorgueillir d'avoir pris immédiatement des mesures contre ces fauteurs de trouble. Elle le dit à sa façon, se mélangeant un peu les pinceaux entre le parti qu'elle dirige et celui qui lui fait la guerre. Elle dit :
"Certains candidats ont pu avoir des propos qui étaient critiquables ou condamnables, ils ont été immédiatement suspendus du PS.
"
À réécouter ci-dessous :
Marine Le Pen se verrait-elle à la place de Jean-Christophe Cambadélis ? On est en droit d'en douter quand même. D'autant que, dans la phrase suivante, la présidente du FN attaque le camp socialiste. Comme Marion Maréchal-Le Pen mardi 10 mars , Marine Le Pen évoque notamment le cas de Sylvie Andrieux, députée PS condamnée en 2014 pour détournement de fonds publics . "Elle n'a pas pris deux ans de prison ferme cette femme-là pour des faits qui sont extrêmement graves ?" s'interroge Marine Le Pen, à qui on peut répondre que non, Sylvie Andrieux n'a pas pris deux mais un an de prison ferme.
Elle conclut à l'adresse du journaliste de France Bleu Provence :
"Les médias, dont vous semblez faire partie, sont moins regardants pour les autres mouvements politiques. […] Mais c'est normal, c'est le Front national qui dérange le système.
"
Une ligne de conduite déjà éprouvée par Florian Philippot et Louis Aliot , notant, comme Marine Le Pen, que ces frontistes aux propos dérangeants ne représentent que 0,1% des candidats FN aux départementales.