Lionnel Luca demande "des excuses" aux "médias" et à "la gauche" pour avoir "sali" Éric Woerth

Publié à 16h44, le 19 octobre 2014 , Modifié à 20h10, le 19 octobre 2014

Lionnel Luca demande "des excuses" aux "médias" et à "la gauche" pour avoir "sali" Éric Woerth
Lionnel Luca © IP3 PRESS/MAXPPP/Christophe Morin

QUI LUI RENDRA SON HONNEUR ? - Lionnel Luca, premier défenseur d'Éric Woerth. Dimanche 19 octobre, le député UMP des Alpes-Maritimes est venu au secours de l'ancien ministre du Budget, un homme "sali, bafoué, dénigré", a-t-il estimé sur Twitter.

Pourquoi donc ? Car Éric Woerth a été "jugé coupable par les média (sic) et la gauche... pour finalement bénéficier d'un non-lieu !", a encore dénoncé Lionnel Luca. Avant de demander des "excuses" pour ce qu'il considère donc comme du dénigrement et un non-respect de la présomption d'innocence :

Le député-maire de Villeneuve-Loubet fait ici référence au non-lieu requis samedi par le ministère public pour l'ancien ministre du Budget, devant la Cour de justice de la République (CJR), dans l'affaire de la vente contestée de l'hippodrome de Compiègne en 2010.

Cependant, Lionnel Luca va un peu vite en besogne : Éric Woerth n'a pas encore "bénéficié d'un non-lieu", même s'il s'agit effectivement de l'issue vraisemblable de cette affaire. 

Selon Me Jean-Yves Le Borgne, l'avocat d'Éric Woerth, les réquisitions du procureur général près la Cour de cassation "constatent qu'il peut y avoir des problèmes d'ordre administratif mais pas d'intérêt personnel pour Éric Woerth et qu'il n'y a pas de dimension pénale" dans le dossier. "Ce n'est pas une surprise mais c'est un soulagement. Et sans lire dans le marc de café, on peut se dire qu'on devrait aboutir à un non-lieu", estime l'avocat, en faisant valoir que la commission d'instruction de la CJR a terminé son enquête sans mettre en examen l'ancien ministre.

Au centre des interrogations de la justice, la décision, prise le 16 mars 2010 par l'élu de l'Oise, alors ministre du Budget, de valider par arrêté la vente de gré à gré pour 2,5 millions d'euros d'une parcelle de 57 hectares de la forêt de Compiègne, comportant un golf et un hippodrome, à la Société des courses de Compiègne (SCC), jusqu'alors locataire. Un prix jugé en-deçà du marché et une décision prise malgré l'opposition de responsables de l'Office national des forêts (ONF) et les réserves du ministère de l'Agriculture.

Et les autres ennuis judiciaires d'Éric Woerth ne sont *pas tout à fait* terminés non plus. Mediapart rappelle qu'il "sera jugé pour 'recel' d'espèces frauduleuses, dans le volet principal de l'affaire Bettencourt, à partir du 26 janvier prochain, devant le tribunal correctionnel de Bordeaux. Et l'ancien ministre comparaîtra encore à Bordeaux, à partir du 23 mars, pour 'trafic d’influence' dans l'affaire de la Légion d’honneur accordée à Patrice de Maistre". 

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