COUCOU LES FRONDEURS - Manuel Valls ne change pas de discours. Le 16 septembre aura lieu le vote de confiance du nouveau gouvernement et le Premier ministre espère toujours le vote des députés PS "frondeurs", malgré le choix d'une "abstention collective" pour ceux-ci. Dans des propos recueillis par le JDD, Manuel Valls réaffirme la ligne économique du gouvernement avant de dénoncer les propositions des "frondeurs", qu'il ne voit pas comme "une alternative réaliste":
Je vois bien le discours d'une partie de la gauche, mais je ne vois pas en quoi c'est une alternative crédible. [...] Le déficit dérape car la croissance est trop faible. Laisser filer le déficit par des dépenses publiques ou une relance par les salaires n'aurait pas de sens.
Alors que le Premier ministre avait brandi la menace d'un FN "aux portes du pouvoir" le 7 septembre, il réitère son constat et appelle de nouveau à la responsabilité des députés socialistes:
Le risque d'une présence du Front national au second tour de la présidentielle est réelle. Et il existe une dynamique dans le FN qui peut l'amener à l'emporter. Je dis: attention. [...] Je ne suis ni dans la menace ni dans le caporalisme. Plus nous donnons le spectacle de la division, plus les Français se demandent simplement si nous sommes capables de gouverner.
Enfin, interrogé la possibilité d'une absence de majorité lors du vote, Manuel Valls admet le risque d'un "accident":
Je demande à la gauche d'être forte. La question n'est pas de savoir si ça passe mais de passer avec de la force, avec des marges. Il peut toujours y avoir un accident. Il ne faut pas jouer avec ça.
Au mois d'avril, onze députés socialistes s'étaient abstenus lors du vote de confiance du gouvernement Valls I. Ils pourraient être une trentaine pour le gouvernement Valls II, toujours selon l'hebdomadaire.