Manuel Valls sur le "ni-ni" de l'UMP : "appeler à s'abstenir ou à voter blanc, ce n'est pas une position politique"

Publié à 09h07, le 09 février 2015 , Modifié à 09h55, le 09 février 2015

Manuel Valls sur le "ni-ni" de l'UMP : "appeler à s'abstenir ou à voter blanc, ce n'est pas une position politique"
Manuel Valls le 9 février 2015. © Europe 1

AI-JE HÉSITÉ UNE SECONDE ? - Invité d'Europe 1 ce 9 février au matin, au lendemain de la victoire du PS dans le Doubs, Manuel Valls a repris les mots de François Hollande pour assurer qu'en cas de duel FN/UMP au second tour d'une élection, locale comme nationale, il appellerait toujours à faire battre le parti frontiste :

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Si, dans l’avenir, pour une élection locale ou nationale, j’ai à choisir entre un candidat de l’UMP et du FN, je n’hésiterai jamais, pas une seconde.

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François Hollande avait quant à lui évoqué le 5 février le choix fait au second tour de l'élection présidentielle de 2002, entre Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen : "ai-je hésité une seule seconde ? Il faut qu'à un moment des paroles soient dites."

Une manière de fustiger une nouvelle fois l'attitude de l'UMP et sa position du "ni-ni". Entre les deux tours, le parti s'est accordé pour appeler ses électeurs à voter blanc ou à s'abstenir. Irresponsable, selon le Premier ministre :

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Quand on est un grand parti qui a gouverné et qui vise à gouverner, on prend ses responsabilités. Appeler à s’abstenir et à voter blanc, ce n’est pas une position politique.



Ce que je demande c’est que face à une formation qui tourne le dos à ce qu’est profondément la France, qui, par ses propositions - je pense à la sortie de l’euro qui mettrait la France dans un désastre économique - il faut prendre ses responsabilités. (...)  Le ni-ni n’est pas une position responsable.

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BONUS TRACK

Entre les deux tours dans le Doubs, le logo du PS a disparu des bulletins de vote du candidat Frédéric Barbier. Rien de plus normal selon Manuel Valls, puisque le désormais nouveau député se présentait au nom de "tous les républicains" :

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Il sait qu’il est député pas seulement parce qu’il a été le candidat de la gauche rassemblée mais parce que d’autres, des maires, des maires de droite dans cette circonscription ont appelé à voter pour lui. Donc oui, il était incontestablement le candidat de tous les républicains et il l’assume parfaitement.

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Interrogé par le Lab le soir de l'élection, Christophe Borgel, secrétaire national du PS en charge des élections n'avait pas dit autre chose :

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Enlever le logo du PS n'a pas vocation à cacher quoi que ce soit ; cela répond à une logique de vote républicain, qui n'est pas une logique partisane.

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A l'annonce de son élection, Frédéric Barbier avait immédiatement salué les appels à voter PS , citant nommément Alain Juppé, NKM ou Dominique Bussereau.

Du rab sur le Lab

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