Doubs : la gauche moque "l'échec du 'ni ni'" prôné par l'UMP

Publié à 22h11, le 08 février 2015 , Modifié à 23h13, le 08 février 2015

Doubs : la gauche moque "l'échec du 'ni ni'" prôné par l'UMP
François De Rugy, David Assouline et Yann Galut © Montage Le Lab via AFP

WELL DONE - 863 voix. C'est la marge minimaliste par laquelle le candidat socialiste, Frédéric Barbier, l'a emporté face à la frontiste Sophie Montel lors du second tour de la législative partielle dans le Doubs, dimanche 8 février. Avec 51,43%, le successeur de Pierre Moscovici à l'Assemblée nationale permet donc au PS de mettre fin à une série de 13 défaites consécutives depuis 2012 lors d'élections partielles.

Mais côté PS, l'heure n'était pas au triomphalisme. Dans son discours de victoire, Frédéric Barbier a ainsi déclaré :

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Je ne me réjouis pas, je ne pavoise pas, car nous n'échapperons pas à une analyse plus sérieuse et plus rigoureuse. [...] Le FN devient une réelle menace pour notre pays. Année après année, élection après élection, il progresse. A ce rythme, son ascension vers le pouvoir doit être prise très au sérieux.

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Il a surtout salué les appels à voter PS lancés par les responsables de différents partis d'opposition, qui se sont ainsi "affranchis des consignes". Et de citer notamment les UMP Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet et Dominique Bussereau. Des prises de position contraires au "ni ni" prôné officiellement par le parti de Nicolas Sarkozy. Frédéric Barbier a ainsi considéré qu'il devait sa victoire "aux forces républicaines".

C'est bien sur le terrain du front républicain et de "l'échec du 'ni ni'" qu'un certain nombre de responsables de gauche ont décidé de réagir, à l'instar de David Assouline. Le sénateur de Paris a ainsi mis en avant la progression de la participation, malgré la consigne de l'UMP de voter blanc ou de s'abstenir :

Le député Yann Galut a fait la même analyse :

Pour le co-président du groupe écolo à l'Assemblée nationale, François de Rugy, "le rassemblement a fonctionné malgré l'UMP" :

Bruno Julliard, adjoint à la mairie de Paris, s'est pour sa part félicité que "les électeurs [soient] plus responsables que certains états-majors" :

L'eurodéputé Emmanuel Maurel alui jugé que l'UMP avait été "lamentable" à travers ses consignes de vote :

Une critique qui ne fera pas bondir les cadres UMP, même si la question du "ni ni" continue d'agiter le parti, certains demandant un vote des militants sur le sujet. Geoffroy Didier, secrétaire national de l'UMP, a ainsi estimé si le front républicain avait "survécu", il était "en soins palliatifs". Et d'affirmer que "les postures morales, c'est terminé" :

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