Lebranchu "ne voit pas comment on peut faire autrement que François Hollande candidat" en 2017

Publié à 09h50, le 20 novembre 2014 , Modifié à 09h58, le 20 novembre 2014

Lebranchu "ne voit pas comment on peut faire autrement que François Hollande candidat" en 2017
L'enthousiasme de Lebranchu sur une candidature Hollande en 2017 © Montage via Reuters et MaxPPP

De plus en plus de ministres donnent leur avis sur une éventuelle candidature de François Hollande à la présidentielle 2017. Et si la majorité est divisée sur la question, certains, au sein-même du gouvernement, pensent ouvertement que le chef de l'État devra en passer par une primaire. C'est le cas de Thierry Mandon, premier membre du gouvernement à s'être déclaré favorable à un tel processus de sélection. Une option qu'envisage aussi Marylise Lebranchu, même si à son sens François Hollande est "aujourd'hui" le seul candidat.

Invitée de France Info jeudi 20 novembre, la ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique n'a pas montré un enthousiasme débordant à l'idée de voir François Hollande se représenter dans deux ans et demi. Voici ce qu'a expliqué celle qui est aussi une proche de Martine Aubry :

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Dans la situation aujourd'hui, le candidat c'est François Hollande. Parce que si on commence, deux ans avant, à déstabiliser le président de la République en disant qu'il est déjà candidat, alors ça ne fonctionnera pas. Rappelez vous à chaque fois, et y compris d'ailleurs l'ancien président de la République a eu à gérer le passage de président à candidat.



François Hollande est président jusqu'en 2017. Et je ne vois pas comment on pourrait faire autrement que d'avoir François Hollande candidat.

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"Aujourd'hui", il n'y a donc pas de discussion. Mais demain ? Si d'autres, à gauche, laissent libre cours à leurs ambitions élyséennes, faudra-t-il alors organiser une primaire ? La ministre n'y est pas opposée, à une condition : qu'il s'agisse d'une compétition élargie à toute "la gauche". Elle explique :

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Je n'imagine pas aujourd'hui comment on bâtit des primaires, sauf sur le point que disait Thierry Mandon, qui est de dire : 'Il faut qu'il y ait des primaires non pas au sein du Parti socialiste mais avec la gauche, pour ne pas qu'il y ait trois ou quatre candidats au premier tour.'

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Une idée qui séduit, évidemment, au-delà des rangs du gouvernement. L'ancien ministre Benoît Hamon s'est lui aussi prononcé en faveur d'une primaire, ce jeudi sur RTL. Dans son idée, "les primaires sont valables pour les sortants".

Et François Hollande lui-même pèse le pour et le contre. Selon les informations de Caroline Roux d'Europe 1, le chef de l'État "commence à y réfléchir". "Il n’a pas tranché. Il n’est ni pour ni contre. Il consulte et il objecte", explique un de ses fidèles.

L'avantage de cette primaire, selon François Hollande : empêcher la multiplication des candidatures à gauche et se prémunir contre une mauvaise surprise au premier tour. En revanche, cet exercice le contraindrait à une longue campagne qui pourrait le transformer en cible commune à tous ses adversaires.

Pour éviter de devoir s'y plier, François Hollande veut notamment "faire revenir les Verts au gouvernement pour éviter une candidature écologiste", toujours selon Caroline Roux. Voilà qui plaira à Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé.

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