TELLEMENT VRAI - Nadine Morano n'aime vraiment, mais alors vraiment pas Le Grand Journal et Les Guignols de l'Info. Elle le fait savoir sans ambiguités via son compte Twitter, depuis jeudi 11 septembre au soir.
A l'origine de la colère de l'eurodéputée, un sketch parodiant le dernier film de Luc Besson, Lucy, et diffusé jeudi soir durant l'émission présentée par Antoine De Caunes. Sketch dans lequel l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy (enfin, sa marionnette) est présentée comme "utilisant moins de 1% de ses capacités cérébrales".
A voir ici à partir de 2'24" :
Réponse moins de cinq minutes plus tard de l'intéressée :
J'ai adoré Lucy le film de Besson, je rêverais d'atteindre 0 % de mes capacités pour voir ce que ça fait d'être à votre niveau #LGJ guignol
— Nadine Morano (@nadine__morano) 11 Septembre 2014
Un peu avant cette séquence, Les Guignols l'avaient déjà sérieusement égratignée, sa marionnette avouant être "illettrée" et "vendre des maquereaux pour faire bouillir la marmite" depuis qu'elle n'est "plus députée".
A voir dans cette vidéo isolée par Le Lab :
Mais cette sortie n'a visiblement pas suffi à calmer la colère de Nadine Morano, qui en a remis non pas une mais deux couches, vendredi, à nouveau sur Twitter. Et cette fois, l'eurodéputée s'appuie sur deux articles du Figaro magazine pas franchement bienveillants à l'égard du Grand Journal. Dans l'un de ses deux messages, Nadine Morano se fend même d'un "Tellement vrai" :
Lu dans le fig mag pic.twitter.com/PWtoLGjLWd
— Nadine Morano (@nadine__morano) 12 Septembre 2014
Tellement vrai : à lire dans le figaro magazine pic.twitter.com/zFCDWp870o
— Nadine Morano (@nadine__morano) 12 Septembre 2014
Ces deux articles font en réalité partie d'un dossier que le supplément hebdomadaire du Figaro consacre à l'émission, intitulé "Canal +, le blues de la trentaine".
Dans le premier, consacré à la disparition progressive de "l'esprit Canal", le journaliste Michel Field confie par exemple que les Guignols "ne [lui] arrachent plus un sourire". Dans le second, sous le titre "Le tout petit 'Grand Journal'", l'écrivain Stéphane Hoffmann sort l'artillerie lourde : "Ces salonnards cassants" qui "ne sortent pas de leur clan" sont "figés comme une sauce refroidie, presque pétrifiés, [...] désormais à l'air du temps ce que Geneviève de Fontenay est au sex-appeal", peut-on lire. Ou encore : "Leur nombril est leur aventure. Mais pourquoi ne changent-ils qu'en aggravant leurs défauts ?" "Tellement vrai", donc, d'après l'ex-ministre.
La semaine dernière, Nadine Morano avait déjà tancé Le Grand Journal, encore et toujours sur Twitter. "Gauche caviar pourrie méprisante du peuple", accusait-elle alors, comparant l'état d'esprit de l'émission à celui de l'expression "sans dents", surfant sur la gigantesque polémique née de la publication du livre de Valérie Trierweiler :
illettrée, sans cerveau : une caricature ? non un mépris à la "sans dents" @LesGuignols gauche caviar pourrie méprisante du peuple.
— Nadine Morano (@nadine__morano) 5 Septembre 2014
Nadine Morano nourrit depuis longtemps une haine tenace à l'égard des Guignols. En décembre 2012, elle les qualifiait de "marionnettes à la con", sur le plateau du... Grand Journal. En 2011, elle trouvait sa caricature "abjecte" et, dans une salve de tweets bien sentis, lançait un "défi" à "l'équipe des ombres cachée derrière leurs marionnettes" : "Un déj face à face".
Ils verront que ce n'est pas parce qu'on a grandi dans une cité et qu'on vient d'une famille d'ouvriers qu'on en est moins classe.
— Nadine Morano (@nadine__morano) 25 Décembre 2011
Je rêve comme tous ceux que je croise de voir leur tête de bobos parisiens prétentieux et dégoulinants de vérité sur les autres.
— Nadine Morano (@nadine__morano) 25 Décembre 2011