LE BAISER QUI TUE - Alain Juppé est en position de force. Depuis sa victoire aux municipales à Bordeaux, l’ancien Premier ministre ne cache plus ses ambitions pour l’avenir. De quoi faire peur à Nicolas Sarkozy qui met en place son opération "retour" ? Que nenni, répond l’ancien chef de l’Etat, selon des propos rapportés par Le Parisien de ce mardi 10 juin.
Ainsi Nicolas Sarkozy déclare-t-il en forme de baiser de la mort :
"Juppé a toujours été correct avec moi. Ce n’est pas un concurrent vu son âge.
"
Une pique en bonne et due forme. Selon le quotidien, Nicolas Sarkozy a demandé à ses troupes d’épargner le maire de Bordeaux des critiques qui fusent contre le triumvirat Juppé-Fillon-Raffarin amené à assurer l'intérim à la direction de l'UMP. Jean-Pierre Raffarin aussi doit être épargné des critiques que les sarkozystes veulent, sans surprise, concentrer sur François Fillon.
Toujours selon Le Parisien, Nicolas Sarkozy a poursuivi :
"Raffarin, il veut simplement être tranquille pour les sénatoriales de septembre. (…) C’est de Fillon que peuvent venir les problèmes.
"
Un François Fillon qui, dès 2013, a déclaré qu’il serait candidat "quoi qu’il arrive" à la primaire de la droite (et du centre ?) pour la présidentielle de 2017.
Selon les confidences de Nicolas Sarkozy relayées par Le Parisien, c’est une nouvelle fois Xavier Bertrand qui en prend également pour son grade. "C’est un médiocre. Ce n’est pas la reconnaissance qui l’étouffe", dit-il.
L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, qui ne discute plus avec l’ancien président , est d’ores et déjà candidat à la primaire. Lui aussi "quoi qu’il arrive".