"On a essayé de m’éliminer de la vie politique", assure Rachida Dati sur la période où elle était ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy

Publié à 10h17, le 14 mars 2014 , Modifié à 10h17, le 14 mars 2014

"On a essayé de m’éliminer de la vie politique", assure Rachida Dati sur la période où elle était ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy
Rachida Dati sur BFM TV. (Capture d'écran)

Nicolas Sarkozy placé sur écoutes ? Ça ne la choque pas. "Les magistrats ont fait leur travail, les juges font une enquête dans un cadre précis. Ce ne sont pas des écoutes sauvages", explique ce vendredi 14 mars Rachida Dati, invitée de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV.

En revanche, l’ancienne garde des Sceaux est beaucoup plus choquée par les écoutes sauvages. Des écoutes dont elle-même aurait été victime lorsqu’elle occupait le maroquin de la place Vendôme. "C’était des écoutes sauvages. Je ne sais pas mais c’était écrit dans la presse. Avec mon avocat, nous avions préparé une assignation. Mais ce n’est pas allé plus loin parce que je n’ai pas souhaité créer de la difficulté", explique-t-elle avant de répondre, avec pleins de sous-entendus à la question "d’où venaient ces écoutes ?" :

J’avais ma petite idée. On a essayé de me déstabiliser ou de m’éliminer de la vie politique.

Elle ne répondra pas à la question de savoir qui aurait orchestré ces écoutes, si c’étaient des proches de Nicolas Sarkozy. "Je ne veux pas revenir sur cette affaire, je ne préfère pas", glisse-t-elle malicieusement.

Quelques minutes plus tôt, l’eurodéputée UMP et maire du VIIe arrondissement de Paris avait accusé Henri Guaino et Brice Hortefeux, cités par Jean-Jacques Bourdin, "d’affaiblir l’institution judiciaire" par leurs déclarations, notamment concernant les enquêtes visant Nicolas Sarkozy.

Il faut faire attention, avec des propos comme cela, qu'on ne donne pas le sentiment que nous souhaitons une justice pour les puissants et une justice pour les autres. Peut-être que je suis à rebours de certains de mon parti.

Entre Rachida Dati et Brice Hortefeux, les relations n’ont jamais été au beau fixe. "Je le réduis à Papa Sarkozy m’a dit", avait-elle lancée, en février 2013. En juillet 2012, elle lançait contre son meilleur ennemi que l’ancien ministre de l’Intérieur avait "besoin de créer une amicale des anciens pour exister". Quant à Brice Hortefeux, il avait pris un malin plaisir à corriger Rachida Dati, sur LCI, sur les règles d scrutin pour les élections européennes.

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