La prise de position précoce d’Alain Juppé, sur son blog, expliquant qu’il voterait pour le candidat PS au deuxième tour de la législative partielle dans le Doubs ne plait pas franchement à l’UMP. Et encore moins aux sarkozystes.
Si Nicolas Sarkozy a jugé que le maire de Bordeaux "aurait dû attendre et pas diviser ", Patrick Balkany y est allé encore plus franco. Dans les couloirs de l’Assemblée ce mardi 3 février, le député-maire UMP de Levallois-Perret a déclaré ironiquement à l'AFP qu’il n’empêchait pas Alain Juppé d’aller "faire les primaires du Parti socialiste".
Et Patrick Balkany d’insister :
"Mais si Monsieur Juppé préfère aller faire les primaires du Parti socialiste, moi je l'en empêche pas.
"
"Dans un grand parti politique, si vous avez deux individualités qui ne sont pas d'accord avec la grande majorité des parlementaires, ça ne fait pas une scission", a assuré Patrick Balkany, en référence à Alain Juppé mais aussi à Nathalie Kosciusko-Morizet, qui, elle, a prôné "à titre personnel" de voter PS "contre le Front national" après l'élimination de l'UMP au premier tour de la législative partielle dans la quatrième circonscription du Doubs.
"Il y a une large majorité qui se dégage pour qu'on ne donne pas de consigne de vote. Il faut que cette large majorité des adhérents comme des parlementaires de l'UMP soit respectée", a plaidé l'élu des Hauts-de-Seine, en reconnaissant que "la synthèse, c'est pas toujours facile à faire, le consensus mou, ça n'existe pas".
De son côté, Nicolas Sarkozy a appelé à "dire non au FN" tout en ne donnant pas de consignes de vote, préférant laisser la liberté de choix aux électeurs de l’UMP.