Promis, elle n'est pas une "frondeuse". Juré, elle veut "la réussite" du gouvernement. Mais voilà, le problème, selon Martine Aubry, c'est qu'elle avait "raison" : "Hollande est un incapable". C'est, selon Le Canard Enchaîné daté de mercredi 22 octobre, ce qu'elle a expliqué aux députés "frondeurs" :
J'avais raison, Hollande est un incapable. Il a tout raté : le chômage, il n'a pas réussi à le faire baisser, et la croissance n'est pas au rendez-vous. Tout va de travers.
Ces "frondeurs" comptent, depuis ce mardi et le vote du premier volet du budget, trois anciens ministres dans leurs rangs : Benoît Hamon, Delphine Batho et Aurélie Filippetti. Mais la maire de Lille nie vouloir prendre la tête de la fronde. Tout juste se borne-t-elle à livrer ses propositions et à gentiment critiquer le choix du Premier ministre, toujours selon Le Canard Enchaîné :
[Hollande] a choisi, avec Valls, des orientation sociales-libérales.
On le sait, Martine Aubry voulait être calife à la place du calife, mais c'est François Hollande qui était sorti vainqueur de la primaire socialiste en 2011. Depuis, elle ne manque pas de mots tendres pour parler de ses "camarades" et de sa famille politique. Jean-Marc Ayrault ? "Il est nul", tout simplement. Harlem Désir ? Un "enculé", point final. La rose, emblème du Parti socialiste ? "Ça n'existe plus, ce n'est plus sur le marché". Manuel Valls ? Sa nomination à Matignon l'avait rendue "très en colère".
Finalement, il n'y a guère que Jean-Christophe Cambadélis qui ne soit pas "complimenté" par Martine Aubry. Il s'en réjouit, d'ailleurs : "Je suis le seul à sortir indemne de son entretien [au JDD]."