Quand François Hollande s’implique dans le sauvetage de France Bleu "Corrèze"

Publié à 18h01, le 22 janvier 2015 , Modifié à 14h55, le 23 janvier 2015

Quand François Hollande s’implique dans le sauvetage de France Bleu "Corrèze"
François Hollande, le 18 janvier 2004 en Corrèze © MEHDI FEDOUACH / AFP

SON FIEF, SA BATAILLE – "Je vous retrouve, ici, dans un moment rituel, les vœux que le Président adresse aux Corréziens – comme si c’était une catégorie particulière ! Non, je m’adresse à vous, et au-delà de vous, à tous les Français". Quoi qu’il en dise, comme ce samedi 17 janvier à Tulle, François Hollande porte une attention spéciale à la Corrèze, sa terre d’élection originelle.

La preuve ? Le chef de l’Etat se préoccupe même du sort de l’antenne locale de Radio France, comme l’explique Le Point dans son édition du 22 janvier. Via des "émissaires" au PDG du groupe public, Mathieu Gallet, François Hollande aurait exprimé son désaccord concernant une éventuelle fermeture pour raisons économiques de la microlocale de France Bleu Limousin à Tulle.

Bernard Combes, son successeur à la mairie de Tulle, confirme au Lab que François Hollande l’a bien missionné pour s'assurer de la pérennité de la station. Le patron de Radio France a donc reçu en entretien celui qui est également conseiller du chef de l'Etat, vendredi 16 janvier. Soit la veille des vœux présidentiels aux Corréziens.

Pas question pour autant de laisser croire que le fief de François Hollande bénéficierait d’un traitement de faveur, alors que quatre autres antennes locales de Radio France sont aussi menacées. Bernard Combes en convient :

Il sait qu’il ne peut pas être un président qui demande des économies en France, mais pas en Corrèze. Il a aussi conscience des contraintes budgétaires auxquelles Radio France fait face.

Certes, mais nul doute que le point de vue présidentiel devrait peser lourd dans la balance. En 2008, François Hollande avait déjà bataillé contre la fermeture du Tribunal de grande instance de Tulle, prévue par la réforme de la carte judiciaire de Rachida Dati. Cinq ans et un changement de locataire à l’Élysée plus tard, le TGI avait rouvert ses portes.

Edit 23h44 - Rectification sémantique : "France Bleu Corrèze" n'existe pas à proprement parler, il s'agit d'une microlocale de France Bleu Limousin.

Du rab sur le Lab

PlusPlus