Quand Luc Chatel parle un peu trop vite et affirme que François Hollande "a initié la crise économique"

Publié à 10h43, le 08 septembre 2014 , Modifié à 19h26, le 17 octobre 2014

Quand Luc Chatel parle un peu trop vite et affirme que François Hollande "a initié la crise économique"
Luc Chatel et Jean-Michel Aphatie © RTL / Montage Le Lab

TU POUSSES LE BOUCHON UN PEU TROP LOIN - On savait que Luc Chatel était un farouche opposant à François Hollande. Mais l'actuel secrétaire général de l'UMP est probablement allé *un tout petit peu trop loin* dans sa critique du chef de l'État, lundi 8 septembre sur RTL.

Dès le début de l'interview, l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy est questionné sur l'intention de François Hollande d'aller au bout de son mandat - alors que de nombreux responsables politiques, notamment à droite, demandent une dissolution de l'Assemblée nationale, voire la démission du président de la République. Le député de Haute-Marne explique alors que l'UMP respecte les institutions et ne demande donc pas la démission du chef de l'exécutif.

Et, d'un coup d'un seul, d'accuser ce dernier d'avoir "initié" la crise économique que le pays traverse avant de tempérer ses propos, devant un Jean-Michel Aphatie quelque peu surpris de sa virulence. Voici leur échange :

- Luc Chatel : Nous, nous respectons les institutions. Nous constatons la crise politique qui vient s’ajouter à la crise économique, que François Hollande a initiée



- Jean-Michel Aphatie : Ouf... Non, la crise économique... Je ne veux pas le défendre, mais enfin la crise économique, c’est pas lui qui l’a initiée...



- Luc Chatel : Écoutez, en tout cas il a ajouté de la crise économique à la crise économique, Jean-Michel Aphatie.



- Jean-Michel Aphatie : Oui.



- Luc Chatel : Pour nous mettre d’accord sur le...



- Jean-Michel Aphatie : Oui, d’accord d’accord.



- Luc Chatel : Donc il a ajouté une crise politique, nous ne souhaitons pas que s’ajoute une crise institutionnelle.

Un échange à voir dans cette vidéo (à partir de 12 secondes) :



Luc Chatel attend maintenant le vote de confiance au gouvernement, que Manuel Valls sollicitera auprès des députés le 16 septembre. Après cette entrée en matière, le secrétaire général de l'UMP a contredit Manuel Valls, qui a estimé dimanche que "l'extrême droite est aux portes du pouvoir". C'est faux selon lui, et pour une raison très simple : selon un sondage Ifop pour Le Figaro, "dans chaque cas de figure, le candidat de l’UMP battrait madame Le Pen [au second tour de l'élection présidentielle]. Ça veut dire qu'aujourd'hui l’UMP est le seul rempart face au Front national."

Et comme chaque membre de l'UMP interviewé ces jours-ci, Luc Chatel y est bien entendu allé de ses petites confidences sur le retour de Nicolas Sarkozy. "J'ai le sentiment que sa décision chemine", a-t-il déclaré, précisant que l'ancien chef de l'État "a pris du recul, a travaillé et réfléchi à des réponses à apporter".

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