ALLEZ, VIENS - Pas question de tenir un meeting à Bordeaux sans qu'Alain Juppé soit présent. C'est ce qu'a dû se dire Nicolas Sarkozy, qui a fait décaler d'un jour sa réunion publique à Bordeaux, afin de s'assurer que le maire de la ville serait bien là pour l'accueillir, comme l'explique Le Point vendredi 24 octobre.
L'ancien chef de l'État, qui brigue aujourd'hui la présidence de l'UMP, se rendra en terres bordelaises le 22 novembre, d'après l'hebdomadaire. Un jour plus tard que prévu, donc. Une question d'image, l'ancien président devant se montrer le plus rassembleur possible et donc en compagnie des représentants des différentes tendances du parti d'opposition ? C'est l'analyse de Gilles Boyer, conseiller politique d'Alain Juppé, cité par Le Point :
"L'enjeu est davantage le sien que le nôtre, c'est lui qui a une image de personnalité clivante à effacer ! Aux Français de juger qui a le meilleur profil pour rassembler !
"
L'ancien Premier ministre et membre du triumvirat qui dirige provisoirement l'UMP, pour sa part, a toujours affirmé qu'il ne prendrait parti pour aucun des candidats à la succession de Jean-François Copé. Mais il les reçoit pour leurs meetings dans sa ville, en tant que "spectateur" de cette élection. Il s'agit alors pour Nicolas Sarkozy d'être sur un pied d'égalité avec Hervé Mariton et Bruno le Maire.
N'y voyez donc aucun soutien : les deux hommes sont bel et bien concurrents pour la primaire de 2016. Les exemples de l'animosité Sarkozy-Juppé ne manquent pas ces derniers temps (ici, ici ou là), même si l'ancien Premier ministre répète qu'il n'a "jamais dit de mal" du quinquennat du prédécesseur de François Hollande.