EFFET PAPILLON - D'une photopostée sur Facebook un dimanche dans l'après-midi, à un débat dans l'hémicycle de l'Assemblée le mardi après-midi.
La député de Paris Seybah Dagoma a interrogé, mardi 9 avril, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, au sujet de la multiplication d'actes homophobes, revenant notamment sur l'agression d'un jeune homosexuel, Wilfred, agressé dans la nuit de samedi à dimanche à Paris, et qui a ensuite décidé de partager la photo de son visage tuméfié sur Facebook.
Manuel Valls a dénonce, en réponse, les "factieux" qui font planer un climat d'homophobie, parlant d'actes "intolérables et inacceptables", et promettant que "la police et la justice agissent pour faire cesser de tels actes, et punir sévèrement leurs auteurs".
Selon lui, la multiplication de violences contre des homosexuels, ou contre des acteurs engagés dans le cadre du débat sur le mariage pour tous, témoigne d'un:
"climat d'intolérance [qui] doit cesser.
"
Manuel Valls détaille:
"Certains pensent que c'est par l'intimidation, par la peur, par la violence, qu'ils imposeront leurs idées.
Eh bien ils se trompent [...].
Dans notre République, il n'y a pas de place pour les factieux, ceux qui ne respectent aucun principe démocratique afin d'imposer leur idéologie.
"
Le ministre de l'Intérieur détaille ensuite les faits sur lesquels il s'appuye:
"Des personnes sont agressées en pleine rue du fait de leur homosexualité,
Des locaux associatifs et des permanences politiques sont attaqués,
Des élus, des parlementaires, de gauche et de droite, subissent des intimidations, directement, ou sur les réseaux sociaux,
Des intimidations et des menaces de mort, du fait de leur engagement en faveur du mariage pour tous.
Je pense à Chantal Jouanno [...], à Esther Benbassa, et à votre rapporteur, [...] Erwann Binet, à qui je veux témoigner mon amitié et ma solidarité.
"
Chantal Jouanno a été réveillée, à son domicile, par des opposants au mariage homosexuel. Esther Benbassaa assuré que sa voiture avait été détruite en raison de son engagement dans le débat, au Sénat, sur le mariage homo. Erwann Binet, enfin, a dû interrompre une conférence, à laquelle des membres de "jeunesses nationalistes" s'étaient invités.