Affaire Dieudonné : Jean-Louis Borloo appelle François Hollande à s’exprimer et "monter au créneau"

Publié à 15h42, le 09 janvier 2014 , Modifié à 15h42, le 09 janvier 2014

Affaire Dieudonné : Jean-Louis Borloo appelle François Hollande à s’exprimer et "monter au créneau"

Le verdict est tombé, le tribunal administratif de Nantes a décidé d’autoriser Dieudonné à se produire en spectacle, de jeudi 9 janvier. C’est "l’échec de Valls", a jugé l’UMP Jérôme Lavrilleux tandis que Florian Philippot, du FN, parlait de "camouflet" pour le patron de la place Beauvau. 

Le président de l’UDI, Jean-Louis Borloo n’est pas sur la même ligne et ne vise pas directement le ministre de l’Intérieur. Le dirigeant centriste rappelle, sur BFM TV, que "dès lundi, nous avions indiqué que nous avions de grandes inquiétudes sur cet outil de l’interdiction des spectacles a priori, que la juridiction administrative risquait de donner tort au gouvernement et que ça serait très grave". 

"La lutte contre toutes les discriminations doit être implacable", ajoute-t-il avant d’en appeler à François Hollande :

Cette affaire concerne le président de la République, le garant des valeurs républicaines de notre pays. Ce n’est pas un problème technique d’un ministre de l’Intérieur ou d’un autre ministre, c’est le président de la République qui doit s’exprimer et monter au créneau.

L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy assure en outre que l’on "est passé à un autre stade". Mais il ne souhaite pas revivre une affaire Leonarda :

Je ne demande pas au président d’aller faire un dialogue avec Dieudonné, il ne manquerait plus que ça ! Il y a déjà eu Leonarda, ça suffit !

Comme l’ancien ministre socialiste de l’Intérieur, Pierre Joxe, avant lui, Jean-Louis Borloo estime que "ceux" qui ont conseillé Manuel Valls "n’ignoraient pas le niveau de risque très élevé".

Je ne suis pas sûr que les interdictions a priori, compte tenu de l’état de notre pays qui est celui de la liberté, étaient le meilleur système.

Que propose-t-il alors ? Jean-Louis Borloo rappelle que l’UDI, via l’un de ses députés, Meyer Habib, a proposé un texte de loi pour pénaliser "la quenelle". Et milite pour "un renforcement de l’arsenal pénal".

Quand il y a un propos, un geste, une attitude, une expression, elle doit être immédiatement condamnée de manière efficace.

Du rab sur le Lab

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