En difficulté dans sa campagne, NKM a récemment fait appel au soutien de François Fillon. Elle s'est également affichée aux côtés de Bernadette Chirac, et il se murmurait un temps que Nicolas Sarkozy viendrait lui aussi donner un coup de pouce à la candidate UMP à Paris -une hypothèse qui s'est éloignée depuis. Du soutien, NKM en demande et en redemande. Et Anne Hidalgo, son adversaire socialiste, observe ça de loin.
Lorsqu'elle est interrogée sur NKM, ce 8 janvier sur LCI et Radio Classique, Anne Hidalgo précise qu'elle "respecte" son adversaire "comme tous les autres adversaires" et assure qu'elle n'est pas "dans l'invective"à son égard. Mais juge tout de même sévèrement, en tout cas dans les termes employés, ces marques de soutien :
J'ai vu ça, j'ai vu que beaucoup de grands dignitaires de l'UMP viennnet à son chevet. Je regarde ça à distance.
Moi j'ai besoin que les Parisiens connaissent l'équipe qui est autour de moi parce qu'elle est renouvelée.
L'expression "au chevet de" est généralement employée pour les malades à qui l'on rend de la visite. François Hollande rendra-t-il visite à Anne Hidalgo ? Non. Elle ne demandera en tout cas aucun coup de pouce du chef de l'Etat :
C'est le président de la République, je ne vais pas appeler le président de la République dans ma campagne !
Beigbeder et ses attaques: "c'est tellement débile"
Lors de la même interview, Anne Hidalgo est interrogée sur les récentes attaques de Charles Beigbeder, qui avait déclaré ne pas vouloir d'une inspectrice du travail comme maire de Paris. Elle ne commente pas, mais a trouvé un qualificatif pour ces attaques :
Ecoutez, c'est tellement débile. Je ne trouve pas d'autre mot à ce qu'a dit monsieur Beigbeder. [...] Et c'est un métier qui m'a appris le monde réel. Alorsje vois monsieur Beigbeder, je ne sais pas trop ce qu'il fait ce monsieur.
Il est peut-être pour le pouvoir censitaire ? Ça va, quoi. Donc je ne lui réponds même pas. C'est tellement débile que je ne lui réponds même pas.