POSITION DIVERGENTE - La parole donnée par ArcelorMittal et son patron, Lakshmi Mittal dans le cadre du dossier Florange "ne vaut rien".
En pleine inauguration du Louvre-Lens, la ministre de la Culture et la communication, Aurélie Filippetti, s'autorise, ce mardi 4 novembre,invitée de France Inter, une sortie hors de ses dossiers.
Et marque sa franche désapprobation de la solution retenue et présentée, vendredi 30 novembre, par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, dans la gestion du dossier du site de Florange d'ArcelotMittal.
La ministre de la Culture énonce ainsi :
Il n'y a pas de confiance dans Mittal.
Je suis bien placée, cela fait quatre ans que je suis aux côtés des salariés d'ArcelorMittal, et que l'on voit que la parole de cet industriel ne vaut rien .
Et, sans prononcer directement le terme de "nationalisation temporaire" cher à Arnaud Montebourg, en approuve néanmoins très clairement le principe :
Donc, les solutions qui ont été examinées avaient toute leur légitimité.
Moi, personnellemment, en tant qu'élue mosellane - là, je ne parle pas en tant que ministre, [...] j'avais marqué ma préférence, nette, pour une solution de portage public temporaire de l'entreprise, afin qu'elle puisse ensuite passer dans les mains d'un repreneur, d'un industriel de l'acier.
Interrogée sur les raisons qui ont poussé le Premier ministre à écarter la solution proposée par l'industriel et président du FC Metz, Bernard Serin, la ministre tente d'abord une première esquive via la langue de bois ... :
Ce n'est pas la solution qui a été retenue, et donc j'ai entendu, et j'ai confiance absolue dans le président de la République, et dans la vigilance qu'il exercera, sur ce dossier.
... avant, relancée, d'assurer que, selon elle, cette hypothèse n'est "pas close" :
C'est sans doute une question de chronologie [si cette proposition n'a pas été retenue].
En tout cas, cette solution n'est pas totalement close.
Encore une fois, si les engagements n'étaient pas tenus, eh bien je considère qu'il faudrait en revenir à cette solution là.