Attentats à Paris : Jean-François Copé estime que "de bonnes décisions ont été prises" par Hollande

Publié à 16h14, le 21 novembre 2015 , Modifié à 16h18, le 21 novembre 2015

Attentats à Paris : Jean-François Copé estime que "de bonnes décisions ont été prises" par Hollande
© CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Alors que revoilà Jean-François Copé. Le député LR est resté fidèle à sa promesse de diète médiatique après les attentats du 13 novembre. Mais, ce samedi 21 novembre, l’ancien président de l’UMP a pris la plume pour donner sa position personnelle et politique sur les événements. Et pour se démarquer assez nettement de la position de Nicolas Sarkozy.

Sur son blog, il titre son billet "une semaine après" et l’illustre par la photo de The Economist du drapeau français taché de sang. Parlant de "la tristesse qui a submergé chacun" lors de la découverte des faits, Jean-François Copé revient ensuite sur l’aspect plus politique des choses. Et, comme Alain Juppé, le député-maire de Meaux revendique sa volonté "d’unité nationale". Il écrit :

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À cet égard, je ne suis pas de ceux qui hurlent avec les loups. J’étais présent au Congrès de Versailles pour écouter le discours du Président Hollande. Je me suis levé et l’ai applaudi. Parce que, dans ces instants tragiques, s’adresser à l’ensemble de la représentation nationale était un symbole fort. Parce qu’il a tenu des propos importants. Et parce que, surtout, dans de tels moments, l’unité nationale doit prévaloir sur toute autre considération.

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Jean-François Copé utilise donc le terme d’unité nationale, rejeté par Nicolas Sarkozy.

Il ajoute :

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Il ne s’agit pas, soudainement, de souscrire à tout ce que propose François Hollande. Mais de reconnaître que de bonnes décisions ont été prises. Toute polémique est stérile. Notre unique objectif doit être d’agir et d’évaluer les mesures adoptées à l’aune des résultats.

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Des compliments à François Hollande qu’il modère immédiatement en marquant son opposition sur les dépenses supplémentaires à venir. Il écrit :

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En revanche, je considère que dire, comme l’a fait le gouvernement, 'laissons filer le déficit public pour financer notre défense' est une erreur. Augmenter la dette c’est se placer en situation de dépendance vis-à-vis de nos créanciers. C’est mettre en cause notre souveraineté financière puisque la majorité de nos créanciers sont étrangers. En d’autres termes, faire le choix, sur le plan financier, de l’insécurité.

"

Un avis déjà partagé à droite par Éric Woerth notamment.  

Quant à la prise de position politique, les différences stratégiques entre Copé et Nicolas Sarkozy se font sentir depuis quelques mois. Un avant-goût de la primaire 2016 ?





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