BELIEVER - Il y a un an déjà, ses fans ne croyaient pas une seconde à sa mort politique. À l'époque, Jean-François Copé démissionnait de la présidence de l'UMP à cause de vous-savez-quoi. Au fil de sa traversée du désert *discrète* et loin des spotlights, "JFC" hésite de moins en moins à affirmer ses ambitions. Aujourd'hui, il le dit comme il le pense : 2017, c'est possible.
Le Point rapporte (article payant), jeudi 3 septembre, ce propos du député-maire de Meaux à ces proches :
"Je peux être élu à la présidence de la République. Je dois me préparer à la primaire de la droite et du centre. Si les circonstances le permettent, il faut que je sois prêt !
"
On savait déjà qu'il "n'hésiterait pas" à entrer dans la course de la primaire en cas d'ouverture. Non content de songer à quitter son exil, il croit donc dur comme fer en ses chances pour la prochaine présidentielle. C'est qu'il se voit bien faire un come-back gagnant à la Jacques Chirac.
Il a même sa propre petite maxime sur l'exercice du pouvoir, toujours selon des propos rapportés par Le Point :
"Pour qu'un pays soit gouverné, il faut que la main ne tremble pas !
"
Selon l'hebdo, "Jef" "ressort" ce mantra "à chaque conseil municipal de Meaux, aux manifestations locales ou lors des réunions de son club Génération France".
Convaincu de son destin, Jean-François Copé. Mais pas forcément convaincant. Surtout dans ses propres rangs. "Jean-François est dans le déni", tranche un Brice Hortefeux cinglant auprès du magazine. L'ancien dissident à droite lors des municipales à Paris Charles Beigbeder, tout en se présentant comme son "ami", lâche :
"Il espère toujours. Et comme c'est mon ami, lorsque je le vois, j'évite de parler politique avec lui. Je n'ai pas envie d'avoir à l'interrompre en lui disant : 'Arrête, tu rêves'.
"
Mais il en a vu d'autres, Jean-François Copé. Alors, immunisé qu'il est contre la déprime, il ne lâche rien :
"Je me dis : 'Tu fais ça pour la France ! Donc tu dois continuer, c'est ton devoir !'
"
Il n'est pas si différent de Nicolas Sarkozy, finalement.
[BONUS TRACK]
Tiens, puisqu'on parle de Nicolas Sarkozy : ce long article du Point aborde également la relation entre l'ex-chef de l'État et le semi-paria. Et en privé, le président de Les Républicains explique pourquoi il ne peut pas complètement laisser tomber son ancien ministre du Budget :
"Que voulez-vous que je fasse ? Que je mette à l'écart Jean-François Copé à cause de l'affaire Bygmalion en lui disant : 'Va-t'en, tu sens trop mauvais ?' Non, il y a la présomption d'innocence. Copé me déteste, je le sais, mais moi, non. Et puis j'ai toujours pensé qu'il fallait s'entourer en faisant le rassemblement plutôt que d'être clanique.
"