Avant l’annonce des chiffres du chômage, la majorité anticipe les critiques et défend les emplois aidés

Publié à 09h25, le 26 décembre 2013 , Modifié à 11h10, le 26 décembre 2013

Avant l’annonce des chiffres du chômage, la majorité anticipe les critiques et défend les emplois aidés

DEMINAGE - Ils anticipent les critiques. Avant l’annonce des chiffres du chômage, ce jeudi 26 décembre, la majorité – ceux invités sur les plateaux ce 26 décembre - a défendu bec et ongles les "emplois aidés", déminant l’angle d’attaque de l’opposition.

S’il reconnait qu’il "faut s’attaquer au noyau dur du chômage", le porte-parole du PS, David Assouline, a fustigé ceux qui "déprécient les emplois aidés".

Ainsi déclare-t-il, sur RTL :

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Mais ce sont des vies qui changent pour les jeunes. Ça aide l’économie. Il y a dans ces emplois de l’aide aux entreprises à l’emploi marchands. Ces emplois viennent soutenir des nécessités sociales et économiques.

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Se félicitant que le "100 000e emploi d’avenir" soit bientôt signé, le sénateur PS de Paris insiste :

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Pour chacun de ces jeunes, pour leur famille, c’est une vie qui change. C’est du pouvoir d’achat supplémentaire.

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De son côté, sur France 2, Fleur Pellerin, la seule ministre sur le pont, a jugé "absurdes" les critiques contre les emplois d’avenir. Et soutenu le dispositif des emplois d'avenir sur la même tonalité que David Assouline :

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Les emplois aidés, c’est l’économie réelle. Les gens qui critiquent les emplois aidés, c’est complétement absurdes.

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"Deux mois de suite, ce n’est pas suffisant pour faire une tendance", ajoute-t-elle cependant concernant l’inversion de la courbe du chômage, promesse de François Hollande. 

[Edit 11h] Sur Europe 1, l'une des voix de la gauche du PS, Jérôme Guedj, a tenu le même discours. "On a beaucoup parlé des contrats aidés en des termes péjoratifs", déplore le député socialiste.

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J'entends souvent à droite, de manière assez détestable, que ce sont des sous-emplois. Je trouve ça absolument insupportable. Moi, je n'en peux plus de ce discours des leaders de l'UMP selon lequel le chômage diminue parce qu'il y a des emplois aidés. Ça fait partie de la boîte à outil du gouvernement.

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Dès le mois de juin, l’UMP a affuté sa réplique à une éventuelle baisse des chiffres du chômage, dénonçant les "artifices" de François Hollande comme "l’utilisation massive des contrats aidés en fin d’année".

Le député UMP Hervé Mariton déclarait de son côté que le chef de l’Etat "a envie de tricher" pour atteindre son objectif sur l’emploi.

Du rab sur le Lab

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