BREF - On n'avait plus trop de nouvelles de lui depuis les élections législatives et la déroute du Parti socialiste, dont il était le chef de file en tant qu'éphémère Premier ministre sortant. Retiré de la vie politique et s'apprêtant à ré-enfiler sa robe d'avocat, Bernard Cazeneuve est pourtant toujours là, et en forme qui plus est.
On apprend ainsi, dans Le Figaro lundi 7 août, que pendant ses vacances dans le Var, l'ancien moine-soldat de François Hollande prépare un livre sur le quinquennat qui l'a vu enchaîner les responsabilités ministérielles les unes après les autres. Il dit y passer "quatre à cinq heures par jour", afin de rendre son manuscrit à la fin du mois. Et de commenter cette activité qui l'accapare pendant ses congés :
"Depuis une petite pièce monacale qui donne sur le lac de Sainte-Croix, j'observe une concentration ascétique.
"
Le mandat de François Hollande, déjà largement marqué par un grand nombre de bouquins aux effets plus ou moins dévastateurs, aura donc droit à un ouvrage supplémentaire, sur le mode "récit de l'intérieur" (dans tous les sens du terme) cette fois. "Ce que j'ai vécu, je l'aurai avec moi jusqu'au dernier souffle", dit déjà aujourd'hui l'ex-premier flic de France qui a fait face à la vague d'attentats qui ont frappé la France depuis fin 2015. Il ajoute, donnant sans doute un aperçu de ses écrits à venir :
"Quand j'attends François Hollande juste après 'Charlie Hebdo', quand je félicite les forces de l'ordre le soir de l'Hyper Cacher, quand j'apprends l'attentat de Nice... Ce sont des moments qui m'ont bouleversé. Le chagrin immense, l'interrogation, la tectonique des plaques en nous.
"
Le Figaro précise au passage que Bernard Cazeneuve "a aussi envie d'écrire des romans". Ce qu'il faudra concilier avec son emploi au sein du cabinet d'avocats parisien August & Debouzy (sur le secteur "contentieux - arbitrage - pénal des affaires"), mais encore des cours d'affaires publiques qu'il donnera à Sciences Po Paris à partir du second semestre, selon nos confrères.
[BONUS TRACK]
On constate aussi dans Le Figaro ce lundi que Bernard Cazeneuve n'a pas perdu son humour caustique et pince-sans-rire en quittant la politique. Au sujet de la nouvelle direction collégiale (et pléthorique) du Parti socialiste, il dit ainsi : "La direction collégiale ? On ne m'a pas demandé, donc je n'ai pas eu à refuser !" Et alors que certains, à l'instar de l'ancienne ministre et députée socialiste Élisabeth Guigou, voulaient qu'il reprenne la main sur le PS, il lâche :
"Je suis à distance, et plus vous êtes éloigné, plus les gens vous trouvent des qualités ! C'est comme avec les morts, mais moi je suis vivant !
"
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