"Bernard-Henri Lévy est un ami mais ..."

Publié à 09h29, le 17 août 2012 , Modifié à 09h33, le 17 août 2012

"Bernard-Henri Lévy est un ami mais ..."
BHL avec des combattants du Conseil national de transition libyen en septembre 2011 (Reuters)

Invité d'Europe 1 ce 17 août, Laurent Fabius s'est exprimé sur la situation en Syrie depuis Beyrouth. Le ministre des Affaires étrangères a répondu à la tribune de Bernard-Henri Levy, parue le 15 août dans Le Monde.

Intitulée "Des avions pour Alep !", cette tribune du philosophe en appelait à une action militaire aérienne et comparait la situation libyenne de 2011 aux massacres syriens actuels :

"Alep aujourd'hui, c'est Benghazi hier. Les crimes qui s'y perpètrent sont ceux dont Kadhafi menaçait la capitale de la Cyrénaïque avant l'intervention. Et nul ne comprendrait que, ce que l'on a fait là pour empêcher un crime annoncé, on refuse de le faire ici, non plus pour l'empêcher, mais pour l'arrêter alors qu'il a déjà commencé."

Le même jour, sur RMC, BHL a demandé officiellement à François Hollande de le recevoir pour lui "exposer [son] point de vue".

Mais au vu de la réponse de Laurent Fabius ce 17 août, les conseils du philosophe ne semblent pas vraiment intéresser l'exécutif :

"Je connais bien Bernard-Henri Lévy, qui est ami, donc je ne veux pas entrer dans la polémique ... Mais en réponse, il ya deux considérations : d’une part la règle de la France c'est qu'il n’y a pas d’intervention sans légalité internationale. Or la grande différence avec la Libye c’est que les Nations Unies avaient autorisé l’intervention.

Et le deuxième point : quand on connait bien la situation géostratégique et militaire, celles de la Syrie n’ont rien à voir avec la Libye."

Depuis début août, BHL fait entendre sa voix pour que François Hollande suive ses conseils comme Nicolas Sarkozy en Libye. Lire à ce sujet notre article du 3 août.

Du rab sur le Lab

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