Publié à 12h47, le 17 décembre 2012 , Modifié à 13h44, le 17 décembre 2012

Delanoë toujours prêt à tester le récipissé officiellement enterré par Manuel Valls

L'idée du récépissé de contrôle d'identité continue de faire son chemin, malgré le scepticisme fermement affiché par le ministre de l'Intérieur. Manuel Valls a toujours été opposéà cette mesure mise en avant pendant la campagne de François Hollande afin de lutter contre le contrôle au facies. Rangé à l'avis des syndicats de police, et convaincu que ce système serait trop contraignant, le ministre de l'intérieur lui a préféré un retour au matricule des policiers.

Pourtant, certains responsables socialistes réclament toujours que des tests grandeur nature soient menés pour évaluer l'efficacité de ce dispositif. Paris pourrait notamment servir de terrain d'expérimentation.

Invité sur l'antenne de France Inter, lundi 17 décembre, Bertrand Delanoë a déclaré une nouvelle fois qu'il était favorableà des essais dans la capitale, afin de tester l'éfficacité du récépissé :

Moi je suis pour que Paris soit un territoire d'expérimentation, pourvu que ça soit efficace du point de vue de la sécurité et en même temps respectueux des citoyens.

Cette offre du maire de Paris fait suite aux déclarations de Benoît Hamon dimanche 16 décembre.

Invité de l'émission C Politique sur France 5, le ministre de l'Economie sociale et solidaire a déclaré que cette promesse de campagne n'était "pas enterrée".

Il faudra faire une expérimentation dans des territoires ou nous pouvons voir si cela marche ou ne marche pas.

Une position que le ministre et le maire de Paris partagent notamment avec la ministre du logement Cécile Duflot et la maire de Lille Martine Aubry.

En septembre, ce sont les jeunes socialistes qui ont rappelé à l'ordre le ministre de l'Intérieur. En août 2011, Manuel Valls - alors candidat pour les primaires socialistes - avait validé le pacte des MJS composé de 8 mesures, dont l'une portait justement sur l'attestation de contrôle d'identité.

Un an plus tard Manuel Valls déclarait au contraire avoir "toujours"été sceptique sur le sujet. Un revirement peu apprécié par les jeunes socialistes, dont le patron, Thierry Marchal Beck a déclaré au Lab : "Quand Manuel Valls avait besoin de nos voix, le récipissé ne le dérangeait pas."