Valls annonce le retour du matricule comme alternative à la "tracasserie" du récepissé

Publié à 09h16, le 17 octobre 2012 , Modifié à 09h34, le 17 octobre 2012

Valls annonce le retour du matricule comme alternative à la "tracasserie" du récepissé
Manuel Valls, le 29 septembre 2012 à Amiens. (MaxPPP)

TRACASSERIE - Manuel Valls veut  faire revenir le matricule sur les uniformes policiers comme alternative au récépissé de contrôle d'identité.

Un projet auquel le ministre de l'Intérieur s'oppose depuis des mois et qu'il a qualifié ce mercredi 17 octobre sur les ondes de France Inter de "tracasserie".

  1. Valls ne veut pas de "tracasserie administrative supplémentaire"

    Sur franceinter.fr

    Pour être "respectée", la police doit être "respectueuse des citoyens" estime le ministre qui a réitéré le rejet du gouvernement de la remise d'un récépissé en cas de contrôle, "pas efficace", selon lui:

    Je ne veux pas que les polices et les gendarmes aient une tracasserie administrative supplémentaire.

    Alternative proposée : 

    Les policiers porteront un élément d'identification, sur leur uniforme ou sur leur brassard, bref le retour du matricule, parce qu'on a besoin de cet élément d'identification.

    Depuis que François Hollande s'est engagé à lutter "contre le délit de faciès", il avait été envisagé qu'un reçu, un "récépissé", soit délivré par les policiers aux personnes contrôlées, meilleur moyen - selon des associations de lutte contre les discriminations - de combattre les contrôles abusifs.

    Mais le Premier ministre a annoncé fin septembre l'abandon du projet, déjà critiqué par Manuel Valls, et rejeté par les syndicats de police criant à la stigmatisation et à une inutile bureaucratie.

    Dans un rapport publié mardi, le Défenseur des droits Dominique Baudis a préconisé l'identification des policiers et l'encadrement des palpations de sécurité, plutôt que la remise d'un "récépissé" qui, selon lui, ne règlerait pas le fond du problème.

    A lire aussi sur Le Lab :

    > Les syndicats de policiers, très opposés à ce projet, avaient annoncé son enterrement dès le mois de juin

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