Boulette de Kader Arif sur les otages : David Assouline charge l'AFP et Le Monde

Publié à 14h51, le 22 février 2013 , Modifié à 15h28, le 22 février 2013

Boulette de Kader Arif sur les otages : David Assouline charge l'AFP et Le Monde
Kader Arif et David Assouline (montage via Maxppp)

LA FAUTE AUX MÉDIAS - Invité de LCP ce 22 février, David Assouline est revenu sur l'annonce hâtive de la veille de Kader Arif  à l'Assemblée nationale concernant la libération des sept otages français au Cameroun, libération qui n'avait en réalité pas eu lieu.

Pour ne pas acculer le ministre délégué aux Anciens combattants, le porte-parole du PS préfère insister sur une autre erreur : celle commise par les médias et qui aurait influencé le ministre. Il cite même deux organes précis:

Bien sûr c’est regrettable, surtout pout les familles.

Mais ce qui est regrettable c’est d’abord qu’une agence de presse qui a bonne réputation source [la libération des otages] … C’est l’AFP qui l'annonce.

Derrière, un journal comme Le Monde en avait déjà fait la une, qui est aussi réputé sérieux …

Le ministre lui-même doit être très confondu de cela.

Médias déjà pointés du doigt par Kader Arif la veille. Loin de se baser sur des informations des services français pour annoncer la libération - erronée - des otages, le ministre s'était informé par "voie de presse". C'est en tout cas l'explication donnée à l'Assemblée nationale vingt minutes après sa bourde :

Je m'étais exprimé tout à l'heure avec beaucoup de prudence, et il le fallait. C'était une information transmise par voie de presse, et il n'y a pas pour le moment de confirmation officielle à ce stade de la libération. S'il y avait des informations elles seraient transmises dans la journée de manière officielle.

L'agence de presse en question a parlé d'une libération des otages le 21 février au matin, citant une source militaire camerounaise, avant de démentir l'information une heure plus tard. Un officier supérieur de l'armée camerounaise assurait : "Les otages sont sains et saufs et ont été retrouvés abandonnés dans une maison dans la localité de Dikwa".

Du fait de son heure d'impression et de diffusion, le journal Le Monde n'a pas pu corriger cette erreur dans son édition du jour.

BONUS TRACK

Si David Assouline préfère charger les médias, si Manuel Valls refuse d'"accabler" le ministre, ce soutien public n'a pas empêché Kader Arif de se faire "recadrer" au plus haut de l'Etat. C'est Le Monde qui le raconte dans son édition du 22 février :

A l'Elysée, où l'on avance un "malheureux concours de circonstances", l'on indique néanmoins que la proximité avec le chef de l'Etat de Kader Arif, membre du cercle des hollandais historiques, n'avait pas empêché celui-ci de subir un sévère "recadrage".

Et Le Monde de préciser que Kader Arif s'est exprimé publiquement sur un terrain d'habitude réservé au Quai d'Orsay, à Matignon ou à l'Elysée. Pas même au ministre de la Défense et encore moins à son ministre délégué aux Anciens combattants.

Du rab sur le Lab

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