DIGUE - Elle a tout d’abord cosigné une proposition de loi avec le député UMP, Lionnel Luca. Puis s’est faite applaudir lors de sa première question au gouvernement par "quelques bancs du groupe l’UMP".
"Un mini-événement", déclare Bruno Le Maire au Monde daté du 24 et 25 mars. Car l’attitude des parlementaires UMP vis-à-vis de Marion Maréchal-Le Pen, députée FN du Vaucluse, pose de nouveau la question des liens entre la droite républicaine et l’extrême-droite.
Pour le député UMP de l’Eure et ancien ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, ce genre de démonstrations d’approbation à la ligne du FN est une première.
Ainsi explique-t-il ses craintes au Monde :
En dix ans de vie politique française, je n’avais jamais vu ça.
Difficile cependant de le constater auparavant, le Front national n’étant revenu à l’Assemblée nationale qu’au terme des dernières élections législatives de 2012.
Néanmoins, cet ancien proche de Dominique de Villepin, un temps candidat à la présidence de l’UMP, déplore le rétrécissement de la frontière qui sépare son parti de celui de Marine Le Pen. Et s’en inquiète :
Le pire, c’est que ces encouragements ont été spontanés. Et il fallait voir ceux qui sont allés ensuite la féliciter…
Ce n’est plus une digue, mais un simple lacet qui sépare aujourd’hui la droite de l’extrême-droite.