OEIL DU CYCLONE - Nathalie Kosciusko-Morizet a intérêt à avoir les épaules solides. La candidate favorite de l’UMP pour les municipales à Paris en 2014 est la cible de la plupart des attaques de ses concurrents. De la gauche à l’extrême-droite.
>> Critiquée par le FN
Pour sa première interview, accordée à France 3 Ile-de-France ce samedi 23 mars, en tant que candidat du FN pour les municipales parisiennes, Wallerand de Saint-Just s’en est pris à Nathalie Kosciusko-Morizet. Bien plus qu’à Anne Hidalgo même s’il clame se positionner en "contraire" des deux femmes.
A propos de NKM, que le FN avait tenté de faire battre aux législatives à Longjumeau, l’avocat du Front national a ironisé :
Nous n'avons pas comme but principal de faire battre Nathalie Kosciusko-Morizet.
Je crois qu'elle se fera battre toute seule.
Et d’ajouter :
On a l'impression d'être revenu au temps du Directoire avec les Incroyables et les Merveilleuses. Madame Nathalie Kosciusko-Morizet, c'est exactement ce qu'elle est. Comme boboïsation, c'est fort.
>> Critiquée par l’UMP
Rien d’illogique à ce que le FN s’en prenne à sa candidature. En revanche, l’ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy a également attiré les critiques de son propre camp, déchiré avant la primaire qui se déroulera du 31 mai au 3 juin.
Le sénateur UMP de Paris Pierre Charon ne soutient pas, et c’est un euphémisme, la candidature de Nathalie Kosciusko-Morizet à la mairie de Paris. Et pour cela, il n'hésite pas à tacler l'ex-ministre pour l'utilisation qu'elle fait des médias et à la qualifier de "Patrick Bruel de la politique". Ce qui ne sonne pas vraiment un compliment dans sa bouche.
Quant à sa rivale Rachida Dati, elle a mis en avant le fait que NKM avait beau avoir été porte-parole de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, l’ancien chef de l’Etat ne la soutenait pas.
>> Critiquée par le PS
Moins surprenantes sont les critiques émanant du Parti socialiste. A gauche, où l’on s’attend à un duel entre Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet, on raille son manque de modernité.
Ainsi, invitée du Grand rendez-vous Europe 1/Le Parisien/i>Télé le 10 mars, la candidate adoubée par Bertrand Delanoë et par l’ensemble du PS n'a pas ménagé sa probable future rivale.
Aux yeux d’Anne Hidalgo, NKM a été choisie par les "barons parisiens" de l'UMP pour se donner l'apparence de la modernité.