Pour Anne Hidalgo, NKM est l'alibi de modernité des barons UMP

Publié à 12h02, le 10 mars 2013 , Modifié à 13h25, le 10 mars 2013

Pour Anne Hidalgo, NKM est l'alibi de modernité des barons UMP
Anne Hidalgo à Paris en février 2013.(Christophe Morin-MaxPPP)

L'APPARENCE DE LA MODERNITE - Invitée du Grand rendez-vous Europe 1/Le Parisien/i>Télé, la candidate déclarée à la mairie de Paris Anne Hidalgo n'a pas ménagé l'une de ses rivales de droite, Nathalie Kosciusko-Morizet.

Si la candidate favorite de l'actuel maire Bertrand Delanoë a eu des mots sympathiques pour une autre candidate UMP, Rachida Dati, elle est en revanche sans pitié pour la députée-maire de Longjumeau.

 >> La candidate des barons

A ses yeux, NKM a été choisie par les "barons parisiens" de l'UMP pour se donner l'apparence de la modernité :

Les barons de l'UMP, MM Goasguen, Tiberi et bien d'autres, sont à l'origine de la candidature de NKM à Paris.

Ils la font venir en se disant : on aura une image de modernité en figure de proue, mais surtout que derrière rien ne change.

NKM doit donc prouver sa modernité, estime Anne Hidalgo :

Je lui dis, puisqu'elle s'affiche comme une image de modernité, eh bien qu'elle nous montre si en politique aussi elle a une pratique moderne.

En creux, la candidate socialiste lance un défi à NKM. Elle-même, assure Anne Hidalgo, appliquera la parité et le non-cumul des mandats. Si NKM veut être, effectivement, "moderne", elle ferait bien d'en faire de même à droite.

>> Thatcher, le contre-modèle

La première adjointe à la mairie de Paris a également fait part de ses doutes quant à l'admiration assumée de NKM pour Margaret Thatcher :

C'est très innatendu quand même. Quand on connait l'esprit ouvert, frondeur, libre des Parisiens, de déclarer ce modèle là...

Elle est un contre modèle pour les femmes en politique.

On remarque le reproche à double tranchant : affirmer cela, estime Anne Hidalgo, c'est bien mal connaître les électeurs parisiens !

Et quand il s'agit de citer ses propres modèles, Anne Hidalgo préfère aller les chercher outre-Atlantique : Michelle Bachelet, ancienne présidente chilienne que l'adjointe de Bertrand Delanoë déclare bien connaître, Dilma Rousseff, présidente brésilienne et une Hillary Clinton, ex-chef de la diplomatie américaine, "qui l'impressionne".

En France, Anne Hidalgo cite l'académicienne et ancien ministre d'Etat Simone Veil.

>> BONUS TRACK : Anne Hidalgo et le "bobo parisien"

On parle beaucoup des "bobos"à l'occasion de la campagne pour les municipales à Paris. Nathalie Kosciusko-Morizet, qui fustigeait pendant la course à la présidentielle les "bobos parisiens", serait la mieux placée à droite pour "capter l'électorat bobo". Sur Europe 1, Anne Hidalgo met en garde : les "bobos parisiens" ne sont pas définissables... et c'est d'ailleurs à ça qu'on les reconnait.

La première adjointe à la mairie de Paris assure qu'ils sont "éclectiques"... alors qu'elle en donne une définition générique :

La caractéristique du bobo, c'est qu'il ne se reconnait pas dans la terminologie.

Parce qu'il est très libre et très rebelle, il considère que cette terminologie l'enferme dans quelque chose, alors que les Parisiens sont éclectiques.

Utiliser une généralisation, cela n'était sans doute pas le meilleur moyen pour... en contester une autre !

Du rab sur le Lab

PlusPlus