DISCIPLINE - Le changement, c’est maintenant. Après avoir annoncé une réorganisation du travail du groupe socialisteà l’Assemblée nationale, le patron des députés PS, Bruno Le Roux veut aller plus loin et renouveler l’approche du débat entre l'exécutif et le législatif.
Bruno Le Roux déplore, selon un "téléphone rouge" du Nouvel Observateur du 31 octobre, le manque de relations entre les élus et les cabinets des ministres.
Sa solution ? Mettre en place des séances de dialogue entre l’exécutif et sa majorité parlementaire. Aussi annonce-t-il :
Je vais organiser des rencontres régulières entre un ministre et une dizaine de députés intéressés par son domaine de compétence.
Ce manque de dialogue a souvent été reproché par les élus du Palais-Bourbon, et notamment par les députés écolos.
Et si le groupe socialiste fait face, depuis le début de la législature, à la révolte de son aile gauche sur plusieurs textes emblématiques, le patron du groupe, proche de François Hollande, veut minimiser l’indiscipline de vote de "ces récalcitrants de l‘aile gauche".
Aux 17 députés socialistes qui ont boudé le texte sur la réforme des retraites, Bruno Le Roux avait tweeté :
Il y a quelquefois plus de courage à voter qu'à s'opposer.
Un crédo qu’il détaille au Nouvel Observateur, expliquant vouloir que "chacun des 292 députés se sente bien".
Et d’ajouter :
Et particulièrement ceux qui soutiennent l’action du président de la République. La loyauté, ce n’est pas forcément le plus plaisant ni le plus payant en termes de visibilité.
Alors, pour gratifier ces députés "qui ne vont pas devenir chroniqueurs sur BFM TV", dit-il avec ironie, de leur loyauté, Bruno Le Roux a décidé de leur confier "la responsabilité de davantage de rapports parlementaires", écrit l’hebdomadaire.
Une prime à la discipline.