Ce Modem qui penche à gauche

Publié à 20h19, le 06 août 2012 , Modifié à 20h20, le 06 août 2012

Ce Modem qui penche à gauche
Jean Lassalle, Marielle de Sarnez, Francois Bayrou, et Robert Rochefort, en 2009 (Maxppp).

Robert Rochefort a réveillé le Modem. Le vice-présidence du parti centriste, interviewé par La Croix , a fait une déclaration d'amour à François Hollande. Le numéro 2 du mouvement de François Bayrou se dit prêt à travailler avec le gouvernement socialiste, engageant la parole de son parti avec lui : "Nous sommes la première pièce politique disponible pour un élargissement [du gouvernement]".

Avec ces mots, il a mis en évidence les divisions au sein du Modem. Dans la foulée, Jean Lasalle et le sénateur-maire d'Arras Jean-Marie Valerenberghe ont réagi sur LeJDD.fr pour faire entendre leur désaccord. Pour eux, le Modem n'a rien à faire au gouvernement. De fait, il n'existe pas un, mais trois Modem, comme le fait remarquer le journaliste Laurent de Boissieu , sur Twitter.

Et Robert Rochefort incarne le Modem de gauche. Et il n'est pas le seul. Dans La Croix a fait part de sa disponibilité s'il fallait participer au gouvernement. Mais un autre vice-président du parti, Jean-Luc Bennahmias, avait également affirmé le 18 juin au JDD.fr "se considérer comme faisant partie de la majorité présidentielle". Par ailleurs, un élu Modem siège à l'Assemblée nationale avec … les Radicaux de gauche . Thierry Robert, a décidé de se joindre aux radicaux de gauche, devenant ainsi leur 15e membre et permettant la création d'un groupe à part entière. Cet élu de la Réunion était déjà un allié de la gauche au conseil général.

De son côté, François Bayrou reste silencieux mais, malgré son vote en faveur de François Hollande, a toujours incarné une ligne indépendante au Modem, ne participant pas à la majorité. Le 19 juillet dernier, il reprenait temporairement la parole au micro d'Europe 1 pour confier combien le printemps avait été difficile et donner son avis sur les premières semaines de la présidence de François Hollande. "Le président a bien réussi sa séquence européenne et son sommet social", jugeait alors François Bayrou.

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