Tout va bien dans le meilleur des mondes. Ou plutôt, tout irait bien dans le meilleur des mondes s’il n’y avait pas eu ce satané "primaire bashing" rabâché par ces méchants plumitifs de journalistes.
C’est tout du moins la position de la Haute autorité de la primaire de la Belle Alliance Populaire. Dans un mail de remerciements, et que le Lab a pu consulter, envoyé aux organisateurs du scrutin, parallèlement au communiqué de presse diffusé sur la confusion quant à la participation, la Haute autorité se félicite de ce "grand rendez-vous démocratique". Et de dénoncer le "primaire bashing" qui leur a rendu "la tâche plus hardue" :
"La tâche a été rendue d'autant plus hardue qu'une sorte de "primaire-bashing" a actuellement cours, et ce malgré les communiqués de presse visant à clarifier les résultats annoncés. Les couacs de communication n’ont en rien altéré la sincérité des résultats.
"
Et Thomas Clay, président de la Haute autorité qui signe ce mail, d’ajouter :
"Nous sommes, moi-même ainsi que l'ensemble des membres de la HAPC, plus que jamais fiers de ce travail collectif accompli.
"
Car depuis dimanche 22 janvier, soir des résultats du premier tour qui a vu Benoît Hamon et Manuel Valls arriver en tête, la plus grande confusion règne quant aux chiffres de la participation . Et les organisateurs, notamment Christophe Borgel, s’enfoncent en justifications pour le moins particulières. Tantôt il s’agissait d’un "bug", tantôt d’une "erreur humaine" sans pour autant, disent-ils, altérer la réalité de la participation et les résultats annoncés.
Christophe Borgel, président du comité d’organisation de la primaire, a ainsi pointé la responsabilité du porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, Alexis Corbière. Sur RMC ce mardi 24 janvier, le député PS a tancé :
"Depuis la déclaration d’Alexis Corbière, il y a honnêtement un emballement médiatique.
"
Rien à voir donc avec un quelconque couac ou amateurisme dans l’organisation, ce serait donc d’abord la faute des mélenchonistes et des médias.
Sur Twitter mardi soir, le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a renchéri, accusant les médias de "massacrer les partis politiques" :
Le jeu de massacre des partis politiques par les médias va conduire la démocratie française à des réveils douloureux.
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) January 24, 2017
[EDIT 25/01] ajout tweet Cambadélis
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