Cela vous a peut-être échappé dans la vague de candidatures ces derniers jours/semaines/mois, mais Michèle Alliot-Marie prétend elle aussi à l’Élysée . Il est vrai que l’on pouvait s’y perdre, avec les (très) nombreuses vraies-fausses annonces. Il est vrai aussi que MAM ne s’est pas distinguée par une présence médiatique exceptionnelle comme il est d’usage, se contentant d’une interview de lancement de campagne à 20minutes.fr et de la matinale de LCI lundi 12 décembre. Mais c’est désormais chose faite et il est temps pour l’ancienne multi-ministre d’entrer officiellement en campagne.
Pour autant, s’il y a une chose sur laquelle il ne va pas falloir trop compter, c’est la tenue de meetings. MAM, en retrait des Républicains, n’aura de toute façon pas les sous. Sur le plateau de LCI ce lundi, elle explique en outre que 1/ c’est indécent et 2/ ça ne sert à rien. Elle dit :
"Je n’ai pas l’appui d’un parti politique. Je n’ai pas non plus de gros appuis financiers. Je n’ai pas l’intention de faire une campagne comme les autres. Dans une période où les Français ont beaucoup de problèmes de pouvoir d’achat, c’est un peu indécent de dépenser des millions pour un meeting. [...] Un meeting qui vous coûte extrêmement cher - parce que vous faites venir des gens, parce qu’il y a un décor, vous accueillez les médias - ça ne vous rapporte pas une voix parce que les gens qui viennent dans votre meeting, sont à la quasi totalité complètement convaincus. Et en plus vous n’avez pas ce contact direct qui vous permet de discuter avec les gens, de mieux comprendre ce qu’ils veulent.
"
Étrange quand on connaît l’appétence particulière de MAM pour les meetings, qu’elle comparait à un "orgasme" . L’ancienne patronne du RPR ajoute que "depuis quatre ans", elle est allée "sur le terrain de son euro-circonscription pour rencontrer les agriculteurs dans des fermes, les chefs d’entreprise dans leurs entreprises, les artisans dans leurs ateliers". Michèle Alliot-Marie annonce qu’elle commencera ses déplacements "à partir de fin janvier".
Il faut donc s’attendre à une campagne avec des déplacements de terrain, qu’elle effectuait déjà avant d’être candidate, et sans beaucoup de meetings ni d’interventions médiatiques, si l’on raisonne empiriquement. À se demander finalement si sa campagne sera réellement différente de sa *non-campagne*. En tout cas, pour l’instant, puisque MAM n’a toujours pas de programme.
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