Rien ne va plus entre elles. A chaque jour, sa nouvelle flèche. Elles étaient pourtant proches, Delphine Batho récupérant, avec son adoubement, en 2007, la circonscription des Deux-Sèvres auparavant détenue par Ségolène Royal.
Critiquée par son ancienne mentor pour avoir dit trop fort tout le mal qu'elle pensait du budget de l'Ecologie, Delphine Batho a rétorqué, vendredi 5 juillet, sur BFM TV. Sans être tendre avec la présidente de la région Poitou-Charentes :
"Je ne veux pas faire de commentaires. Je pense qu’elle s’enferme dans une forme de rancœur.
"
Dans la foulée du départ de la ministre de l’Ecologie du gouvernement, en marge d'un concert à Fontaine-le-Comte, le mercredi 3 juillet, Ségolène Royal n’avait pas soutenu son ancienne lieutenante, lui reprochant de ne pas avoir "jouer collectif" et que "l’écologie ne se résume pas à un budget" .
La veille, dans l’interview décisive au cours de laquelle elle critiquait son budget sur RTL , Delphine Batho n’avait pas manqué de décocher quelques flèches contre la vice-présidente de la BPI :
"Honnêtement je n’ai pas voulu répondre pour la raison suivante : Ségolène Royal souffre, après un certain nombre d’échecs difficiles.
Mais la limite de cette souffrance, c’est que l’individu ne doit pas l’emporter sur le collectif.
La gauche est un combat collectif. Et une des leçons qu’il faut retenir des échecs que je rappelais, c’est qu’on ne réussit pas en tirant contre son camp.
"
Un conseil qu'elle n'a pas vraiment suivi, dans sa conférence de presse "d'explications" depuis l'Assemblée nationale .