Désormais François Hollande est tout miel avec les exilés fiscaux

Publié à 10h18, le 11 décembre 2012 , Modifié à 14h20, le 11 décembre 2012

Désormais François Hollande est tout miel avec les exilés fiscaux
Capture d'un montage vidéo de Salam93.

En neuf mois, le discours de François Hollande s'est considérablement adouci concernant les exilés fiscaux. Celui qui disait en 2007 ne pas aimer les riches avait estimé en mars 2012 sur France 2 que partir en Suisse ou en Belgique pour payer moins d'impôts n'était "pas normal". Une fois élu, le président a précisé à la télévision helvète le 7 décembre, qu'en définitive, il "ne leur jette pas la pierre".

Le 15 mars 2012, sur le plateau de "Des Paroles et des Actes" sur France 2, le candidat socialiste à la présidentielle annonce qu'il veut élargir la taxe proposée par Nicolas Sarkozy  sur les exilés fiscaux pour la Belgique, la Suisse et le Luxembourg. 

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Ce n'est pas normal que quelqu'un ait délocalisé son patrimoine et ne paye plus d'impôt sur la fortune.[...]

Il faut renégocier toutes les conventions fiscales. 

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Le 7 décembre 2012, sept mois après son élection, François Hollande donne une interview à la Radio Télévision Suisse après avoir rencontré à l'Élysée la présidente de la Confédération, Eveline Widmer-Schlumpf. 

Le discours du président Hollande est loin de celui du candidat Hollande qui déclarait en janvier 2007  "je n'aime pas les riches": 

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Je ne leur jette pas la pierre. Je ne veux pas ici les montrer du doigt.

J'essaye plutôt de les convaincre. [...] Nous pouvons aimer la Suisse sans pour autant être tenté par son système fiscal.

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Un montage réalisé par @Salam93 mis en ligne sur le blog de Guy Birenbaum

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Lors d'une conférence de presse à la clôture de la conférence nationale contre la pauvreté, le Premier ministre a tenu un discours de fermeté:

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Ceux qui s'exilent à l'étranger, ce ne sont pas ceux qui ont peur de devenir pauvres. C'est parce qu'ils voudraient devenir encore plus riches.

On ne fera pas reculer la pauvreté si ceux qui ont le plus, et parfois beaucoup, n'acceptent pas un peu de solidarité et un peu de générosité.

Heureusement, ils sont peu nombreux à vouloir s'exiler pour tout simplement s'exonérer de la solidarité avec les autres Français.

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Il a assuré vouloir "lutter contre toutes les formes de fraude, les petites comme les grandes, mais d'abord les grandes, et contre la fraude fiscale".

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