Il est le seul Républicain à avoir réussi l’exploit d’arriver bon dernier au second tour des régionales.
Dans un entretien à Marianne ce mardi 15 décembre, Dominique Reynié tente tout d’abord de minimiser sa défaite. A 21,3 %, loin derrière le candidat frontiste Louis Aliot (33,9 %) et l’ex-secrétaire d’Etat PS au Commerce Carole Delga (44,8 %), il souligne qu’il a quand même "fait venir beaucoup de nouveaux électeurs au second tour" (en réalité, il ne progresse que de 2,5 points entre les deux tours). Avant d’ajouter que "la poussée [du Front national] a été moins forte qu’ailleurs". Et donc que les électeurs de droite se sont tournés vers la candidate PS ?
Toujours est-il que le politologue, professeur à Sciences Po, a été malmené par tout le monde pendant cette campagne. Et pas seulement par son propre camp, et notamment Nicolas Sarkozy qui s’était emporté après la modification de la liste contre son avis. "Ce n’est pas une auberge espagnole, ici. Il y a une discipline, il y a une organisation", avait pesté le patron de LR.
Car sa défaite, c’est aussi un peu beaucoup la faute à la presse. Déjà en octobre, il s'était plaint que la presse locale, dont beaucoup de titres appartiennent à Jean-Michel Baylet, président du PRG, ne parle pas de lui . Dominique Reynié se plaint encore d’avoir été quasi invisible :
"Ce qui m’a le plus frappé, c’est que la presse s’est comportée comme si je n’existais pas.
"
Pis, la presse classée à droite ne l’aurait même pas soutenu :
"Valeurs actuelles m’a tapé dessus à bras raccourcis, Le Figaro ne m’a pas aidé non plus, L’Opinion a fait un article annonçant ma défaite…
"
Enfin, il faut concéder que ça ne doit pas être tous les jours facile de concilier un poste de professeur à Sciences Po et une candidature à la tête de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Dominique Reynié rappelle :
"Pendant la campagne, je corrigeais des copies !
"