Ajourner l’écotaxe ou la conserver, mais amendée de nouvelles exonérations ? Tel est le dilemme du gouvernement face à la fronde des agriculteurs bretons alors que Jean-Marc Ayrault reçoit ce mardi 29 octobre à Matignon les élus de cette région pour trouver une issue.
Président, socialiste, de la commission des lois à l’Assemblée nationale, l’influent député Jean-Jacques Urvoas plaide ce mardi dans le Figaro un report de la mise en place de l’écotaxe (lien payant), contrairement à Bernard Poignant, maire de Quimper et proche conseiller de François Hollande. Ce dernier préfère abaisser l'écotaxe qu'un moratoire qui signifierait une reculade.
Et Jean-Jacques Urvoas de déclarer :
Ces projets (l’annonce d’un plan d’avenir pour la Bretagne, ndlr) ne sont pas audibles tant que l’écotaxe, devenue un symbole à travers les portiques, cristallisera les tensions.
Je plaide, sans remettre en cause le principe de l’écotaxe que j’ai votée, pour son ajournement dans une volonté d’apaisement.
S’il dit souhaiter trouver un compromis entre l'entêtement et la reculade, le député PS du Finistère compare la situation bretonne actuelle à celle de la Lorraine dans les années 1980 :
Je récuse l’idée qu’entre la reculade et l’entêtement, il n’y a d’autres choix.
La situation est comparable à la crise de la sidérurgie en Lorraine dans les années 1980.
Pas forcément une comparaison de bon augure pour l'avenir de l'agriculture bretonne.