Eloge de la taupe, par Valérie Pécresse

Publié à 14h53, le 21 janvier 2013 , Modifié à 15h15, le 21 janvier 2013

Eloge de la taupe, par Valérie Pécresse
Valérie Pécresse et François Fillon à Matignon en 2011

HIBERNATION - Et si la stratégie de François Fillon était celle d’une taupe, bien cachée sous terre, à attendre son heure, pour mieux revenir dans la lumière le moment venu ? C’est ce qu’a laissé entendre un de ses soutiens, Valérie Pécresse ce lundi 21 janvier, au micro de Guillaume Durand dans la matinale de Public Sénat / Radio Classique.

En conclusion de l’interview, après avoir évoqué le manque de soutien pour la France dans son intervention au Mali, Valérie Pécresse affirme que les électeurs de François Fillon attendent qu’il suive cette stratégie de la taupe.

Je dirais plutôt que la taupe travaille, elle creuse des galeries. Elle creuse son sillon, elle travaille en profondeur.

Je ne qualifierai pas François Fillon, vous me permettrez de ne pas le qualifier. Mais en tout cas, je pense que c’est ce que demandent aujourd’hui nos électeurs.

Se faire discret pour mieux réapparaitre à la manière d’une taupe, ce pourrait aussi être la technique suivie par celle qui fut conseillère de Jacques Chirac à l’Elysée dès 1998. C’est ce qu’évoque un article du Point au nom évocateur de "Valérie Pécresse, la stratégie de la taupe", paru le 17 janvier dernier et auquel elle fait référence.

Dans cet article où elle réaffirme son soutien à François Fillon, au moins jusqu’en 2017, elle met en avant ses projets actuels : s’investir "à fond" dans sa fonction au sein des instances dirigeantes de son parti, ou encore créer une fondation de lutte contre l’échec scolaire –son "quatrième enfant".

Mais surtout, elle évoque certaines ambitions personnelles, comme exercer sa "liberté de parole", apporter ses "propres idées", ou incarner "la droite réformatrice".

Bien qu’elle refuse de parler de son futur en politique –"je ne suis pas une fille qui rêve de quoi que ce soit depuis toute petite"-, l’ancienne ministre cite également un vieux conseil de Jacques Chirac :

Il faut franchir les marches une par une.

C’est finalement un élu, dont l’identité n’est pas précisée par Le Point, qui compare la stratégie de la députée de la deuxième circonscription des Yvelines à celle de ce mammifère qui vit sous terre :

Valérie suit la stratégie de la taupe. Elle creuse sans qu’on la voie venir. Un jour, il est trop tard, tu la retrouves dans ton jardin.

Revoir l'interview de Valérie Pécresse (à partir de 10'45) :

Du rab sur le Lab

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