Ce 12 octobre, le site Frenchmorning.com a publié des extraits de la conférence privée de Nicolas Sarkozy à New-York. Le Lab a ensuite diffusé l'intégralité du verbatim que s'était procuré Europe 1. Alors, on cause de quoi dans une conférence de l'ancien président ?
Après une courte introduction en anglais, l'ancien président a repris le Français pour parler de l'Europe, du couple franco-allemand, de la dette ... et de lui.
En guise d'introduction - in english - Nicolas Sarkozy a joué la carte de l'humour en se présentant comme un "jeune retraité" qui n'avait "jamais eu de si longues vacances de sa vie". Extrait :
I am a new retiree. Young, maybe, retiree certainly. I haven’t worked for 5 months. I never had so long vacations in my life. And the worst thing is I was very happy with the situation !
Soit en français : "Je suis un nouveau retraité. Jeune, peut-être, mais retraité certainement. Je n'ai pas travaillé pendant cinq mois. Je n'ai jamais eu de vacances aussi longues dans ma vie. Et le pire, c'est que j'étais heureux de la situation !"
En fin de conférence, Nicolas Sarkozy a ensuite évoqué son propre avenir, parlant de "passerelles" entre chef politique et chef d'entreprise :
Moi je ne sais pas ce que je ferai. Je vais vous faire une confidence: la politique c’est très dur, on est attaqué sans arrêt. Mais en même temps c’est un grand honneur.
Moi je m’appelle Sarkozy, nom pas très français, je n’ai jamais bu une goutte d’alcool de ma vie. En France! Et les Français m’ont élu président.C’est un honneur.
Mais la vie, pour vous comme pour moi, sera de moins en moins une vie tout entière consacrée à un secteur.J’aimerais tellement montrer qu’on peut avoir été un politique et comprendre l’entreprise.
Parfois, il y a des chefs d’entreprise qui sont devenus de grands politiques. Il est très important dans tous les pays qu’il y ait des passerelles. (...) Je veux maintenant une nouvelle vie, mais pas seulement pour faire des conférences… Ce que j’aime ce n’est pas la politique, c’est faire.
Pour sa première prestation en temps que confériencier, l'ancien président était invité par la banque BTG Pactual et a parlé durant cinquante minutes dans un luxueux hôtel de Manhattan devant 400 personnes.
On ne sait pas officiellement combien Nicolas Sarkozy a touché pour cette petite heure de discours, mais Frenchmorning.com parle de 120.000 dollars. A titre de comparaison, Bill Clinton en exige 250.000.
Fin août, on avait prêté à la banque d'investissement Morgan Stanley l'intention de s'offrir les services de Nicolas Sarkozy pour 250.000 euros les 45 minutes, photos comprises.