Rien ne va plus entre le chef de l’Etat et l’aile gauche du PS. En vantant la politique menée par Gerhard Schröder, lors des 150 ans du SPD, François Hollande a profondément irrité l’aile gauche de son parti.
"Bras d’honneur", "ex-camarade"... Les mots ne sont pas tendres envers le président "socialiste" de la République. Ainsi, le "finaliste" de l’élection pour la tête du PS, Emmanuel Maurel, leader de cette aile gauche de la rue de Solférino, s’emporte, ce vendredi 24 mai, dans le Figaro, rappelant les fondamentaux développés par le candidat Hollande lors de son fameux discours du Bourget.
En faisant l’éloge des réformes allemandes, François Hollande fait un bras d’honneur à de nombreux socialistes.
De mémoire, son discours du Bourget n’était pas une apologie du schröderisme. Il parlait alors d’un socialisme fidèle à ses valeurs. Là, on y est plus.
Franc-tireur de cette aile gauche pour qui le gouvernement n’est pas social-démocrate mais social-libéral, Marie-Noëlle Lienemann est consternée, dit-elle, par la sortie présidentielle en Allemagne :
J’ai bien vu les déclarations de l’ex-camarade Hollande. C’est consternant.
Sur Twitter, une autre figure de l’aile gauche du PS, Gérard Filoche, a également exprimé son désarroi face à la promotion faite par François Hollande de la politique de l’ex-chancelier allemand.
Celui qui s’était fait remarquer récemment pour son coup de gueule contre Jérôme Cahuzac a ainsi écrit sur le réseau social :
Moscovici : "Les salaires des patrons ne seront pas limités" et le président approuve le pire de Schröder, ça fait beaucoup tout ça...
— Gerard Filoche (@gerardfiloche) 24 mai 2013
Schroder a gouverné avec Merkel et conduit avec elle l'Europe à la catastrophe ounous sommes en creusant d'abord les inégalités en Allemagne
— Gerard Filoche (@gerardfiloche) 24 mai 2013